En Libye, écarté de la course à la présidentielle du 24 décembre prochain, Saïf al-Islam Kadhafi, fils de l’ancien président Mouammar Kadhafi, assassiné en 2011, a vu sa candidature rétablit par la Cour d’Appel de Sebha.
En effet, écartée par l’Autorité électorale, la candidature du fils de Kadhafi à la présidentielle libyenne a été finalement rétablie par la Cour d’Appel. Saïf al-Islam Kadhafi est donc en lice pour le poste de président de la République de la Lybie, dix ans après la chute de son père tué par les forces étrangères laissant depuis le pays dans une crise polico-militaire qui a détruit complètement le pays. Pendant dix jours, il a tenté de faire appel du rejet de sa candidature, mais en a été empêché par les partisans de Khalifa Haftar, l’homme fort de l’est du pays, qui ont bloqué l’accès au tribunal. Ce n’est donc que jeudi matin que l’avocat de Saïf al-Islam Kadhafi a pu entrer dans le bâtiment et y déposer un recours.
Comme 24 autres candidatures, la candidature de Saïf al-Islam Kadhafi avait été rejetée pour non-conformité avec la loi électorale car elle stipule qu’un candidat doit présenter un extrait de casier judiciaire vierge. Or, selon la commission électorale, en 2011, Saïf al-Islam a été condamné à mort pour avoir réprimé la révolte contre le régime de son près, avant de bénéficier d’une amnistie.
La date du 24 décembre sera décisive pour l’avenir de la Libye qui, depuis dix ans, fait face à une situation de guerre civile sans précédant. Et ce sera la première élection générale depuis la chute de Mouammar Kadhafi.