
Reconnu comme un des pays les plus corrompus du monde, pilier sur lequel la présidente sortante a échoué, le nouveau président Libérien George Weah a fait de la lutte contre la corruption une de ses priorités. Malheureusement, quelques mois après sa prise de pouvoir, on annonce la disparition de conteneurs de billets de banque équivalent en monnaie locale de 83 millions d’euros. On annonce déjà 15 personnes dans le collimateur et interdites de sortir du pays.
En effet, il s’agit d’un quai du port de Monrovia, qui aurait été l’un des deux points d’entrée dans le pays des conteneurs et des sacs de billets de banque qui ont par la suite disparu. Dans le souci de faire la lumière sur cette disparition de ces conteneurs, le gouvernement a interdit de voyage 15 personnes, dont des responsables de la Banque centrale, un fils de l’ex-présidente Ellen Johnson Sirleaf, à la suite d’une enquête sur la disparition de billets dans le pays, selon des sources officielles contactées par notre correspondant dans le pays.
Il nous souvient qu’en début de semaine, la présidence Libérienne a annoncé qu’une enquête avait été ouverte en depuis Août sur l’entrée de sacs et de conteneurs remplis de billets de dollars libériens pour un montant de 15 milliards (83 millions d’euros) destinés à la Banque centrale et qui ont finalement disparus sans traces. Pour rappel c’est une affaire qui remonte entre novembre 2017 et août 2018» période durant lequel l’importation des billets a été faite. Selon un communiqué publié mercredi par le ministère de l’information du Libéria, le gouvernement a interdit à une série de personnes « requises pour aider dans l’enquête sur l’importation de billets de dollars libériens tout en soulignant les « implications en matière de sécurité nationale » de cette affaire.
Parmi les personnes concernées cette interdiction, le ministère cite Milton Weeks, gouverneur de la Banque centrale sous Ellen Johnson Sirleaf, à laquelle a succédé en janvier George Weah, Charles Sirleaf, fils de Mme Sirleaf qui travaille dans cette institution depuis les années 2000, ou encore l’homme d’affaires libanais George Abi Jaoudi, un proche de l’ex-présidente. « Le but de cette enquête est de remonter exactement l’afflux de billets imprimés et amenés dans le pays de 2016 à 2018 », a précisé le ministère.