Au Togo, pays où une grande partie de la population active est agricole, l’agriculture biologique représente un enjeu de l’heure parce qu’elle est conforme aux standards internationaux. C’est une technique de production agricole qui exclut l’utilisation des produits chimiques. Considérée comme l’une des formes d’agriculture durable, elle améliore les revenus des agriculteurs grâce à la qualité des produits, préserve la santé des agroécosystèmes, la biodiversité, les cycles biologiques et l’activité biologique des sols.
L’agriculture bio occupe 37 000 producteurs togolais, soit environ 5% des producteurs africains dans ce secteur. Les terres consacrées à ce sous-segment agricole et aux débouchés mondiaux de plus en plus importants, représentent près de 40 000 hectares, soit 1% des terres exploitées au Togo. Cette proportion, bien que modeste, place le Togo en tête des pays de l’Uemoa. Par exemple, le Bénin et le Burkina Faso ne consacrent que 0,5% de leurs terres au bio, avec respectivement 4 000 et 27 000 producteurs. Globalement, la proportion de terres consacrées à l’agriculture bio en Afrique est de 0,2% pour 815 070 exploitants.
Grâce au savoir-faire des agriculteurs et le soutien inconditionnel de l’Etat, le Togo offre des produits bio (soja, ananas, mangue, tomate…) qui défient la concurrence sur le plan mondial. Entre 2018 et 2019, le pays a plus que doublé les exportations de produits agricoles biologiques vers l’Union européenne (UE). Il est passé de 22 000 tonnes à près de 45 000 tonnes sur la période, soit une hausse de 102%, ce qui fait de lui le 2ème exportateur africain de produits bio vers l’UE, le 14ème exportateur au niveau mondial (31ème en 2018) et le 1er exportateur vers l’Europe