Le secteur halieutique reste l’une des sources génératrices de l’économie togolaise. Hélas, le domaine n’échappe pas au problème d’exploitations anarchiques.

En effet, outre la mise en œuvre des plans de gestion des pêcheries, le Togo entreprend des initiatives pour lutter contre la pêche illicite non déclarée. Entre autres moyens employés, il y a le renforcement de l’arsenal juridique avec les lois contre la piraterie et les actes illicites ; la réglementation de la pêche, de l’aquaculture et de la marine marchande ; la ratification des conventions dont la plus récente est celle du droit de la mer.

La Convention des Nations unies sur le droit de la mer

Le parlement a adopté une loi autorisant l’adhésion du Togo à cette Convention, relative à la conservation et à la gestion des stocks de poissons. En ratifiant cet accord, le Togo « objective sa volonté de pratiquer une pêche responsable épousant la trilogie de la conservation et de l’exploitation durable des stocks, en passant par la gestion sans dédaigner la lutte contre les dommages en milieu marin, le maintien de l’intégrité des écosystèmes marins et la réduction du risque au minimum d’effets à long terme ou irréversibles des opérations de pêche ».

Des milliers de personnes concernées

En 2021, le secteur halieutique togolais a connu une augmentation de la pêche artisanale et une hausse des ressources halieutiques. Par ailleurs, un port de pêche a vu le jour en 2019. Ce joyau d’un coût de 20 milliards de francs CFA améliore les conditions de travail et le revenu des acteurs du secteur halieutique. Fort d’une capacité de 300 à 400 pirogues, l’ouvrage est doté d’infrastructures modernes de débarquement, de conservation et de vente. Disposant d’un quai de débarquement pouvant accueillir plus de 30 bateaux à la fois, il est équipé des fabriques de glace pour la conservation du poisson afin de réduire les pertes. Il comporte des chambres froides qui conservent les poissons des pêcheurs qui peuvent le vendre au moins 03 jours plus tard.

Au minimum, 5 000 femmes mareyeuses et 3 000 pêcheurs profitent de cette structure. Environ 26 000 tonnes de poissons sont pêchés dans les eaux togolaises chaque année, ce qui représente 4,5% du PIB du pays pour un secteur employant près de 22 000 acteurs dont plus de 56% de femmes. Pour l’année 2022, le Syndicat national des pêcheurs du Togo (Synapeto), s’est fixé pour objectif d’atteindre les 40 000 tonnes de rendement par an.

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