
Avec l’essor des Technologies de l’information et de la communication (Tic), le e-commerce prend une place importante au cœur des échanges économiques. Au Togo, le secteur est en pleine croissance, des sites internet de vente voient davantage le jour et les achats en ligne s’inscrivent progressivement dans les habitudes des consommateurs.
En 2018, 6,6% des Togolais réalisaient déjà leurs transactions en ligne dont 5,1% de femmes et 8,1% d’hommes. Marqué par le confinement, la distanciation sociale et d’autres mesures de lutte, l’avènement de la covid-19 a fait croître le commerce en ligne. Les expressions « commande », « livraison », « en ligne » ont pris une place importante dans les moteurs de recherche, ce qui n’est que la confirmation des tendances déjà naissantes quelques années auparavant.
Accroissement des startups
Le pays assiste depuis lors à la création de nombreuses startups, sites et applications de vente ou d’achat en ligne. Certaines permettent par exemple de commander des épices, des appareils électroménagers, des vêtements, etc. D’autres facilitent la commande de taxi, taxi-moto, de la nourriture et autres courses incontournables.
A l’image du groupe Alibaba ou Taobao ou encore Amazon dans d’autres pays, Tarzan d’Afrique Express a vu le jour au Togo avec pour objectif d’être un pont entre les acheteurs locaux et les vendeurs situés hors des frontières togolaises.
Un gouvernement tourné vers l’avenir
Convaincu de l’importance du numérique dans le développement économique du pays, les pouvoirs publics togolais prennent des dispositions pour favoriser encore plus le développement des transactions en ligne. Le pays a enregistré en 2018 des transactions via le mobile money estimées à 607 milliards de francs CFA.
Après l’adoption de la loi relative aux transactions électroniques en 2017 puis de celle consacrée à la lutte contre la cybercriminalité en 2018 et d’une loi relative à la protection de données à caractère personnel en 2019, il a été envisagé la mise en place d’un plan de développement de l’e-commerce, assorti d’un projet quinquennal (2022-2027).
Si 1,7 million d’internautes ont été recensés en 2019 pour un pays qui compte plus de 08 millions d’habitants, le ministère de l’Economie numérique compte faire accéder environ 90% de la population à internet à l’horizon 2022. C’est dire que le commerce électronique revêt encore d’immenses potentialités à exploiter pour le bien de l’économie nationale.