Incontestablement, les migrants africains subsahariens n’ont plus droit de cité ni en Tunisie encore moins en Algérie. Alger est accuse par l’ONG Médecins sans Frontières (LSF) d’avoir expulsé et abandonné de milliers de migrants dans le désert au nord du Niger.
En effet, selon l’organisation non gouvernementale MSF, dans un communiqué rendu public jeudi 16 mars 2023, plusieurs migrants africains subsahariens expulsés du territoire algérien et présents à Assamaka, ville de la région d’Agadez au nord du Niger, sont victimes d’abandon de la part d’Algérie et livrés à leur triste sort. « De milliers de migrants expulsés d’Algérie et abandonnés dans le désert au nord du Niger sont bloqués, sans accès à un abri, à des soins de santé, à la protection et aux produits de première nécessité » peut-on lire dans le communiqué de l’organisation. Selon le MSF « c’est une situation sans précédent ».
Ainsi, selon l’ONG entre « le 11 janvier et le 3 mars 2023, 4.677 personnes en situation de migration sont arrivées à pied à Assamaka » précise MSF avant d’ajouter 15% de ces personnes n’ont avoir pu bénéficier d’abri ou d’une protection qu’à leur arrivée à Assamaka où ils ont bénéficier de « consultations gratuites » de santé. Le MSF déplore la situation difficile dans laquelle l’Algérie a mis ces personnes qui se trouvent aujourd’hui à chercher désespérément à s’abriter de la chaleur alors que la température à Assamaka peut atteindre environ 48⁰C. L’Algérie est aussi point du doigt par le MSF d’avoir exposé par le fait de l’abandon de ces migrants à des conditions « peu hygiéniques », ces personnes sont exposées à des risques sanitaires tels que les maladies contagieuses et les infections cutanées indique MSF.
L’ONG dénonce une situation créée par l’Algérie qui exige une réponse humanitaire d’urgence de la part de la Cédéao. Rappelons qu’en juin 2022, MSF avait estimé que plus de 14.000 personnes avaient subi le même sort depuis le début de l’année à 15 km d’Assamaka.
