
Le coordonner de la section UNIR Maghreb, analyse et décrypte l’actualité nationale au Togo marquée principalement par la fièvre de la présidentielle de 2020. Une présidentielle de tous les enjeux, la première à deux tours après la récente révision de la constitution. Kokouvi Abayili ABASSAH, répond aux questions du site panafricain www Afrique-news.info. Lisez plutôt
Monsieur le coordinateur de Unir Maghreb, dites-nous comment se porte votre section à quelques mois de la présidentielle de 2020 au Togo ?
Les militants et sympathisants du grand parti Union pour la République (UNIR) vivant dans les pays de l’Afrique du nord se portent bien. Nous travaillons activement avec les instances et organes de la grande famille UNIR dans l’optique de conserver et renforcer démocratiquement le pouvoir et l’exercer dans le respect des principes fondamentaux énoncés par la constitution ainsi que les lois et règlements de notre cher pays le Togo.
Encore une fois, la polémique fait rage autour de la question de la candidature ou non du président de votre parti Unir, l’actuel président de la République Faure Gnassingbé en 2020. Est-ce que vous à Unir Maghreb vous comprenez cette polémique ?
Aucun fondement ou argument juridique ne peut soutenir ce point de vue que nous qualifions de démagogie. Nous savons tous que la constitution en vigueur remet les compteurs à zéro pour tous togolais en 2020. La candidature de notre CHAMPION, le Distingué Militant Faure Essozimna GNASSINGBE, relève de sa décision et celle du Congrès que les militants et sympathisants de notre grand parti UNIR vont organiser dans les prochains jours. Nous comprenons juste que ceux qui cultivent et entretiennent cette polémique ont peur du match de 2020.
L’opposition ne peut pas décider à la place de la Cour Constitutionnelle. La volonté d’un parti politique ne va pas primer les valeurs juridiques qui s’appliquent dans toutes les démocraties au monde.
Mieux, la Section Maghreb du grand parti UNIR a toujours sollicité qu’il plaise au Président de notre grand parti UNIR, le Distingué Militant Faure Essozimna GNASSINGBE, accepter être notre candidat à l’élection présidentielle de 2020.
L’actualité au pays est marquée par l’investiture des maires à l’issue des locales du 30 juin dernier. Là encore se pose une polémique par rapport à la question de la création du district autonome du grand Lomé. Comment à Unir Maghreb, vous analysez cette polémique ?
Nous constatons avec regret que toute initiative du gouvernement est analysée uniquement sur l’angle politique par certains compatriotes proches de l’opposition.
Il faut noter tout d’abord que la Constitution togolaise énonce en son article 141 alinéa 3 que « Toute autre collectivité territoriale est créée par la loi ». Ensuite le District Autonome du Grand Lomé est créé par la loi n°2019-006 du 26 juin 2019 portant modification de la loi n°2007-011 du 13 mars 2007 relative à la décentralisation et aux libertés locales, modifiée par la loi n°2018-003 du 31 janvier 2018 en son article 324-2. La composition du Conseil et celle du Bureau Exécutif dudit District sont précisées respectivement par les articles 324-3 et 324-4 de la même loi. Le projet de loi adopté par le 16ème Conseil des Ministres de l’année 2019 portant attributions et fonctionnement du District Autonome du Grand Lomé répond aux dispositions de l’article 324-5 qui précisent : « Une loi détermine les attributions et le fonctionnement du District Autonome du Grand Lomé».
Ainsi, Lomé devient une collectivité territoriale particulière dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière susceptible d’exécuter des actions propres à notre capitale dont certains volets d’aménagement, d’entretien et de fonctionnalité vont au-delà des compétences des communes.
C’est le cas aujourd’hui du District Autonome d’Abidjan (Côte d’Ivoire), du District Autonome de Yamoussoukro (Côte d’Ivoire), du Gouvernorat de Tunis (Tunisie), du Gouvernorat du Caire (Egypte), du Gouvernorat d’Alexandrie (Egypte), du Wilaya d’Alger (Algérie), du Wilaya de Rabat (Maroc), du Wilaya de Casablanca (Marc) … etc qui sont administrés par des Gouverneurs nommés par les Chefs d’Etat des pays concernés.
Est-ce que votre parti UNIR a eu peur de perdre la main mise sur la capitale en procédant ainsi à la mise sous tutelle comme certains le disent, des maires de la capitale notamment le leader de l’anc maire de la commune 4 du golfe ?
La création du district Autonome du Grand Lomé ne modifie pas les compétences de nos mairies qui le composent. La loi sur la décentralisation qui a créé l’entité autonome de Lomé existe avant l’élection des Maires tout récemment. Le District Autonome du Grand Lomé répond à la règle de décentralisation et de déconcentration. Cette loi est impersonnelle et s’applique à tous les 13 mairies qui compose le District Autonome du Grand Lomé.
Monsieur Fabre et ses amis doivent savoir que la nouvelle commune Golfe 4 n’est pas un nouveau pays indépendant vis-à-vis de l’Etat togolais. Les communes exercent leurs compétences dans le strict respect de l’intégrité, de l’autonomie et des attributions de chacune d’entre elles tout en respectant le principe de subsidiarité. Le pouvoir central doit veiller sur le principe du respect de l’unité nationale et de l’intégrité du territoire.
La journée du mercredi 16 octobre est marquée au Togo par la grâce présidentielle au leader du mouvement « En Aucun Cas », Foly Satchivi. Comment vous au niveau d’UNIR Maghreb, analysez-vous ce geste du chef de l’Etat ? Est-ce un geste d’apaisement ou une pression extérieure comme pensent certains ?
La grâce présidentielle accordée par le Président de la République, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, au profit du porte-parole du mouvement en aucun cas, condamné en appel par la Cour d’Appel de Lomé pour « apologie de crimes et de délits » le 10 octobre 2019 prouve une fois encore la « largesse humaine » reconnue à « l’Homme FAURE du Togo ». Il a une fois encore prouvé qu’il incarne les valeurs d’apaisement et de réconciliation nationale. Satchivi n’est pas le premier prisonnier libéré par la grâce de l’actuel Président de la République du Togo.
Aucune pression extérieure n’a obligé et n’obligera le Président de la République Togolaise à libérer un prisonnier togolais. Notre Constitution dispose en en son article 73 que « Le président de la République exerce le droit de grâce après avis du Conseil supérieur de la magistrature » et non avis d’une quelconque institution de l’extérieur quelle qu’elle soit.
Du côté de l’opposition, notamment le reliquat de la C14, l’on demande un nouveau dialogue sous l’égide du G5 avant la présidentielle de 2020 qui, techniquement doit avoir lieu en février prochain. Quelle appréciation faites-vous de cette demande ? Pensez-vous qu’elle est opportune ?
Face à certaines réactions de nos opposants, je me demande s’ils savent que le Togo est un pays indépendant (?)
Les opposants feraient mieux de travailler pour gagner les élections dans les urnes au lieu de préparer la contestation des résultats de la prochaine consultation électorale. Je le répète toujours que pour l’intérêt de tous, notre nation a plus besoin d’une opposition constructive qui respecte les textes en vigueur dans notre pays.
En votre qualité de coordinateur de la section Unir Maghreb, comment avez-vous accueilli la décision du gouvernement en application de la feuille de route de la CEDEAO de faire voter la diaspora ?
C’est avec satisfaction que nous avons pris connaissance des informations relatives à l’adoption de ce nouveau projet de loi portant modification du code électoral dans le sens de faciliter le vote des togolais de l’extérieur dans nos Ambassades. Nous lisons à travers cette nouvelle non seulement la légendaire ouverture d’esprit politique du Président de la République Togolaise, Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, mais également sa volonté manifeste d’impliquer d’avantage la diaspora togolaise, dans toute sa diversité, dans la vie nationale sur tous les plans.
Nous savons tous que le gouvernement reconnait le rôle primordial de la diaspora qui contribue de façon substantielle au développement du pays.
Votre mot de la fin
J’exhorte tous les militants et sympathisants du grand parti UNIR à rester mobilisés derrière notre Champion Son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE pour une victoire écrasante à l’élection présidentielle de 2020, ce, dès le premier tour.
Je vous remercie
Propos recueillis par JC BAKALI