Au Kenya, la guerre contre la corruption est sans état d’ame. Les autorités du pays sont sans pitiés pour tous ceux qui sont accusés de corruption. Depuis ce samedi 11 Août, le directeur de l’agence foncière nationale et le directeur de la compagnie ferroviaire nationale Kenya Railways ont été arrêtés.

Ils sont en effet soupçonnés de corruption dans le cadre de la construction de la nouvelle ligne de chemin de fer entre Nairobi et Mombasa, inaugurée en 2017. Le projet est pourtant considéré comme le plus grand projet infrastructurel jamais entrepris par le Kenya depuis l’indépendance. Le SGR est également le projet phare du président Uhuru Kenyatta. Malheureusement, depuis son lancement, ce projet est au cœur de nombreuses polémiques de corruptions avec à la manette Mohammed Abdalla Swazuri, président de l’agence foncière nationale et Atanas Kariuki Maina, le directeur de Kenya Railways, accusés d’avoir alloué des terrains publics à des individus, avant de les indemniser pour ces mêmes terrains lorsque ceux-ci ont été utilisés pour la construction de la ligne de train. C’est ce qui est à l’origine de leurs interpellations ce samedi. Ils devraient comparaître demain lundi devant la justice. Leurs interpellations fait suite aux résultats de l’enquête de l’agence anticorruption kényane, qui assure avoir assez de preuves pour établir des faits de corruption et de crimes économiques.

Il convient de rappeler que le procureur général a ordonné l’arrestation d’une dizaine d’officiels Kényans également impliqués dans cette affaire. A noter que  le SGR est critiqué pour son coût jugé trop élevé, plus de 3 milliards de dollars pour la première phase du projet entre Mombasa et Nairobi. Alors que la ligne a été financée à 90 % par la banque chinoise Exim Bank. Plusieurs personnalités du pays dont objet de poursuites dans plusieurs cas de corruption. C’est  le cas de l’ancien gouverneur de Nairobi, Evans Kidero la semaine précédente ou encore celle du directeur de la compagnie nationale d’électricité, en juillet.

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