
Cinq ans après l’ouverture des poursuites contre l’homme d’affaire français Michel Tomi 71 ans, figures importante de la Françafrique, le corse à la tête d’une gigantesque fortune réalisée à partir des jeux, l’hôtellerie et le BTP en Afrique, a vu l’essentiel des charges retenues contre lui abandonnées.
Surnommé « le parrain des parrains », Michel Tomi était poursuivi pour « Corruption d’agents publics étrangers », « blanchiment de trafic d’influence », « exercice illégal de la profession de banquier » ou encore « abus de confiance ». Toutes ces charges pour lesquelles il était mis en examen depuis 5 ans ont été abandonnées par la justice. Le magistrat instructeur estime qu’il n’y a pas assez d’éléments. Il était poursuivi par la justice française à cause des activités douteuses qu’il fait sur le continent. L’enquête avait permis de mettre à nu l’empire économique qu’il a bâti en Afrique de l’Ouest essentiellement dans le secteur des jeux (Casino), de l’hôtellerie et du BTP. L’abandon des poursuites contre cette figure de la Françafrique au moment même où des informations indiquent qu’il auraient des accointances avec plusieurs dirigeants africains notamment les présidents Gabonais et malien, plusieurs s’interrogent sur le bien fondé des arguments de la justice française qui estime qu’il n’y a pas assez d’éléments contre l’homme de la Franceafrique, pour abandonner les principales charges contre cet homme d’affaire.
En effet, selon des informations, le président malien, par exemple, voyait ses dépenses lorsqu’il venait en France pris en charge par le Corse mais y n’a rien qui permette de prouver des pactes corruptifs entre les deux hommes. Conséquences, Michel Tomi ne peut être poursuivi que pour des faits de moindre gravité comme « complicité et recel d’abus de biens sociaux ». Il a d’ailleurs accepté une procédure de plaider-coupable. Procédure, rare mais qui permet aux personnes poursuivies de négocier les peines envisagées avec le parquet en échange de la reconnaissance de certains délits.
Rappelons cet homme d’affaire reste l’incantation du sulfureux réseau la Françafrique où se font et se défont les affaires les plus louches entre la France et les dirigeants africains. On comprend à demi-mot, pourquoi cette procédure de poursuite contre lui avait toutes les chances de ne pas prospérer.