Plusieurs fois candidat à l’élection présidentielle en République Centrafricaine, Monsieur François Passéma Endjiago, est le président du Comité d’Action pour la Conquête de la Démocratie en Centrafrique (CA.CD.CA ), un parti politique de l’opposition. L’homme qui vit en France a accepté accorder une interview exclusive au journal panafricain en ligne, www Afrique-News.Info(AFN). Interview dans laquelle, il passe en revue l’histoire de la Centrafrique depuis son indépendance, l’actualité politique dans son pays, l’accord politique de Khartoum, la prochaine élection présidentielle et d’autres sujets. Lisez l’intégralité de l’entretient réalisé par JC BAKALI, administrateur principal du site (AFN).

Afrique-news.info : Monsieur François Passéma Endjiago, depuis son indépendance en 1960, la République Centrafricaine connait une instabilité politique caractérisée par une série de coups d’Etat. Comment expliquez-vous cette situation ?

F.PASSEMA ENDJIAGO: Le peuple centrafricain est confronté, depuis des siècles, à des agressions extérieures permanentes dont les conséquences se traduisent à travers ce que vous appelez «une instabilité politique caractérisée par une série de coups d’Etat » : Il n’ya pas de conflit religieux en Centrafrique confrontée à une entreprise de conquête, d’occupation et d’asservissement.

Dès l’arrivée des arabo-musulmans en Afrique en 632, les nations centrafricaines (injurieusement qualifiées d’ethnies et/ou tribus par les agresseurs) qui constituent le peuple centrafricain aujourd’hui ont été parmi les premières nations africaines à s’être confrontées aux abominations que constituent les agressions terroristes, les razzias esclavagistes et la traite des Noirs d’Afrique par le monde arabo-musulman qui a profité de la destruction des Etats africains composant l’Empire Universel Africain Pharaonique à partir de 525 avant l’ère occidentale pour acculer, sans répit, des nations ayant été parmi les premières dans l’histoire de l’humanité à briller par des réalisations qui conduisent le monde prétendument « civilisé » aujourd’hui à inhumer les dépouilles de nos ancêtres, sous des prétextes de « fouilles archéologiques » sans notre avis, pour chercher à déceler leurs secrets dans la partie africaine qu’on appelle soudan de nos jours. Les nations constitutives de la nation centrafricaine actuelle faisaient partie du royaume des Kosché (ce que les historiens révisionnistes appellent royaume de Koush ou Kosch) qui a contribué à la naissance de l’Empire Universel Africain Pharaonique.

Nous sommes de la lignée des Kosché, dynastie qui n’a rien à voir avec les publications qui tentent de nous présenter comme des Koshites (au lieu de Koshé) qui seraient les habitants du royaume de Koush. Nous ne devons plus nous contenter de RESISTER à des agressions dont le seul et unique but est de nous faire disparaître comme les étrusques, les aborigènes et autres amérindiens.

Depuis l’invasion des arabo-musulmans, partie de l’Egypte, rapidement conquise en 642, le royaume des Kosché qui s’étendait de ce qu’on appelle aujourd’hui le Soudan à une partie de l’actuelle Centrafrique a complètement cessé d’exister, submergé par les criminels envahisseurs esclavagistes, pendant que les populations dont une partie importante se trouve en Centrafrique sont confrontées à une guerre permanente qui ne leur a jamais laissé le moindre répits pour s’organiser, créer et produire. La résistance des centrafricains leur a permis de ne pas disparaître en tant que Nations et de conserver leur Civilisation. Nos ennemis ne veulent pas de la préservation et de l’épanouissement de notre Civilisation multimillénaire, c’est pourquoi ils entreprennent tout ce qu’il faut pour nous maintenir en enfer.

Cet enfer s’est élargi avec l’arrivée, en 1660, des criminels européens qui vont à leur tour imposer aux Centrafricains un système de déshumanisation qui ne leur permettra pas non plus de retrouver la sérénité, la sécurité et la paix ; Des milliers de centrafricains, réduits à l’esclavage, ont été déportés dans les Caraïbes et les Amériques par les Européens avec le concours des arabo-musulmans. Les européens fournissaient les armes que les arabes, pour ne pas être déportés comme esclaves dans les Caraïbes et en Amérique, utilisaient pour agresser les centrafricains, les razzier pour le compte des européens.

À armes égales, l’histoire serait totalement différente…

Depuis 1885, la notion de colonisation et son idéologie, le colonialisme, ce crime contre l’Humanité, se sont substitués à celles de déportations esclavagistes des centrafricains vers les Caraïbes et les Amériques. Ceux qui s’étaient livrés à ces actes criminels abominables, pompeusement appelée colonisation, étaient des criminels. Ainsi pendant toute la période d’occupation coloniale (criminelle) de la Centrafrique par les Français, ces derniers ont brillé par leur propension à commettre des actes criminels à l’encontre des populations centrafricaines à leur merci. Les résistances centrafricaines étaient sauvagement réprimées par des exterminations de populations comme en 1930. Les mutilations de centrafricains, comme sanctions, étaient des pratiques courantes.

Depuis l’indépendance virtuelle des années 1960, les Français gardent une mainmise totale sur la Centrafrique se donnant un malin plaisir à faire et défaire les gouvernements d’opérette selon un cycle décennal violent de coups d’Etat, provocant une instabilité permanente pour terroriser les Centrafricains, les dissuadant de faire de la politique sinon suivre béatement les mici dominici et homme de paille que les oligarchies françaises leur imposent.

En 1959 les Français font disparaître le fondateur de la République centrafricaine, Barthélemy Boganda et installent de force à la tête de l’Etat virtuel un homme de paille sans envergure, David Dacko, qui n’avait rien demandé, conscient qu’il ne disposait pas des qualités nécessaires pour ce rôle; le 31 décembre 1966 les mêmes Français qui ont fait venir de France via Brazzaville, un baroudeur du nom de Bokassa, organisent un coup d’Etat sanglant et l’imposent comme chef d’Etat alors qu’il suffisait au personnage de  Jacques Foccart, concepteur de ce système criminel, et ses hommes, de procéder à une passation de pouvoir en douce dans la mesure où David Dacko ne s’était jamais senti en mesure de remplir ce rôle.

Le Président français Valérie Giscard d’Estaing qui a fait couronner son homme lige Bokassa comme empereur pour se moquer des Africains en général et des Centrafricains en particulier, le chasse du pouvoir comme un malpropre et s’empare de son épouse pour couronner tout cela ; la France ramène, par une opération militaire dite « barracuda », en 1979, David Dacko, sorti, en pleine nuit, d’un lit d’hôpital parisien où il était en train de se faire soigner pour remplacer le sanguinaire Bokassa, tueur de Centrafricains pour le compte du français Jacques Foccart.

A peine réinstallé à la tête de la

Centrafrique, David Dacko est déposé par la France qui impose aux Centrafricains un militaire préalablement affecté comme chef d’état-major de l’armée, suivant le scénario qui sera utilisé pour la plupart des individus dont la succession à la tête des Centrafricains sera organisée par l’oligarchie française qui prend un malin plaisir à ce qui semble devenir pour elle un jeu en milieu tropical et qui est un drame pour le peuple centrafricain complètement spolié de son droit de peuple à disposer de lui-même. Les centrafricains sont privés de leur droit de désigner librement celles et ceux qui doivent gérer leurs affaires et bâtir pour eux un État protecteur.

L’élection présidentielle de 1993 qui devrait voir pour la première et la seule fois de son histoire, le peuple centrafricain désigner enfin un homme non adoubé par la France, a laissé le général-président André Kolingba sur le carreau dès le premier tour. A l’issue du second tour de cette élection qui avait consacré la nette victoire du candidat de la Concertation des Forces Démocratiques (CFD), le Professeur Abel Goumba, la France en a décidé autrement, attribuant la victoire à Ange Félix Mustafa Patassé, considéré par l’oligarchie française de plus convenant car facilement malléable selon ces faiseurs de présidents centrafricains.

Le général-pasteur François Bozizé Yangouvounda nommé chef d’état-major de l’armée par Mustafa Patassé sera utilisé par les oligarques français qui demanderont au président Idriss Déby du Tchad de mettre à la disposition de Bozizé des mercenaires soudano-tchadiens, en plus des sahéliens qui écument la région pour qu’il puisse s’emparer du pouvoir, chassant du coup son complice de toujours Ange Félix Mustafa Patassé en 2003. Les mercenaires soudano-tchadiens et sahéliens qui ont accompagné le général-pasteur en provenance du Tchad se sont livrés à des destructions et pillages de la Ville de Bangui, prélude à la géhenne que les Centrafricains connaitront avec l’arrivée en 2013 d’une horde de plusieurs milliers de mercenaires qui se sont jetés sur l’ensemble du territoire centrafricain détruisant tout ce qui pourrait dans l’avenir constituer une preuve de l’identité des véritables Centrafricains, ce qui se vérifie aujourd’hui par l’exigence de ces mercenaires-conquérants et occupants soutenus par des puissances hostiles aux Centrafricains autochtones dont le Tchad, le Soudan et plusieurs autres pays étrangers. Ces mercenaires s’appuient sur les taupes et têtes de pont installés de longue date en Centrafrique dans l’attente de la conquête du pays le moment venu. Les Français s’activent à les faire passer pour des centrafricains comme si en France toutes les personnes d’origine étrangère présentes sur le territoire, quel que soit la durée de leur séjour, sont des français. Cette attitude des français est fidèle à celle qui les caractérise depuis leur deal avec les arabo-musulmans lors des déportations esclavagistes transatlantiques.

L’armée française, toujours présente en Centrafrique pendant toutes ces années dramatiques, était sommée, par l’oligarchie, de laisser s’accomplir tous ces malheurs méticuleusement préparés pour maintenir le peuple centrafricain dans le désarroi et lui ôter tout repère et toute possibilité d’évoluer.

L’absence d’un Etat capable d’assurer la protection des habitants et contrôler la circulation et l’installation des personnes d’origine étrangère sur l’ensemble du territoire centrafricain (623.000 km2) a fait de la Centrafrique un terrain vague (territoire sans maître) où des populations venues du nord du Tchad, des génocidaires du Darfour au Soudan, des mauritaniens et des sahéliens se sont installées de force, corrompant des agents « publics » centrafricains indignes et sans honneur, délogeant les chefs de villages de leur poste et réduisant les populations autochtones, abandonnées, à l’état de servitude, les empêchant de participer, dans la plupart des régions occupées, à l’exploitation des richesses minières utilisée comme arme confessionnelle car il fallait, pour les centrafricains autochtones, être de confession musulmane pour pratiquer l’exploitation du diamant dans son propre pays, dans les préfectures et régions frontalières du Tchad et du Soudan sous contrôle des occupants.

Afrique-news.info : Certains tentent d’expliquer l’instabilité politique en RCA comme une danse macabre des vautours autour du sous-sol de ce pays. Quelles sont selon vous la cause réelle de la situation que traverse votre pays ? Y a-t-il un complot international contre  votre pays pour s’emparer de son sous-sol ?

F.PASSEMA ENDJIAGO : C’est une coalition mondiale formée des asiatiques et des européens et constituée à partir du 17ème siècle contre le peuple noir dans son ensemble qui va, en plus des déportations des noirs africains vers le monde arabe, mettre en place les déportations esclavagistes atlantiques avec des conséquences qui continuent de se produire aujourd’hui en République centrafricaine. Un nombre important de pays expriment aujourd’hui leur hostilité à l’égard du peuple centrafricain en s’engouffrant dans la propagande confessionnelle entretenue par la presse française aux ordres et toute une multitude d’organisations rivalisant de zèle.

La République centrafricaine n’est pas le seul pays d’Afrique qui regorge de richesses dans son sous-sol, et il n’est un secret pour personne que partout ailleurs, dans les pays d’Afrique noire, des sociétés non africaines s’accaparent les immenses richesses de nos pays. Il faut des Etats solides bien structurés qui puissent exercer une véritable souveraineté sur les richesses nationales au profit des habitants.

Le peuple centrafricain n’a jamais eu le privilège de se doter d’un Etat à même de lui permettre de jouir de ses richesses nationales. L’absence totale de souveraineté ne peut qu’engendrer une telle situation de chaos et de désolation. Les Centrafricains n’ont jamais profité de quelque façon que ce soit des « immenses richesses que vous évoquez ». Depuis de nombreux siècles jusqu’à ce jour, les Centrafricains n’ont connu que résistance, misère, privation, dénuement, humiliations, soumission et brimades. Quand un peuple passe son temps à résister à des agressions en tout genre, il lui est très difficile de penser aux richesses naturelles à sa portée et/ou de construire son avenir.

Aucun peuple au monde ni aucune multinationale ne viendra réaliser le bonheur des Centrafricains. Les relations internationales sont des situations de rapports de force où les plus forts s’approprient tout au détriment des plus faibles. Dans un monde dit de « libre échange », chacun est « libre » de piller les richesses de l’autre tant que le propriétaire des dites richesses n’est pas en mesure d’en assurer la protection. Le peuple centrafricain, dépourvu d’Etat protecteur, n’a rien pour protéger ses richesses, les exploiter surtout que les Centrafricains ne peuvent même pas assurer physiquement leur propre protection. Notre Priorité est d’assurer la Sécurité Physique des Centrafricains.

Afrique-newx.info : Quel regard portez-vous sur le récent accord politique de paix de Khartoum entre les groupes rebelles et le gouvernement centrafricain pour une sortie de crise ? Pensez-vous que c’est la panacée au problème centrafricain ?

F.PASSEMA ENDJIAGO : Il n’y a pas d’accord de Khartoum sinon un ACTE DE HAUTE TRAHISON du peuple centrafricain une fois de plus comme c’est le cas depuis de nombreuses décennies de la part de personnages imposés à la tête de la Centrafrique par la France et qui n’ont aucune stature ni fibre patriotique car ils sont tous disposés à accepter n’importe quoi pour figurer sur la liste des personnages qui ont joué à un moment ou à un autre un rôle contre le peuple centrafricain. Khartoum a été la Haute Trahison, la soumission, l’humiliation, la capitulation, le bradage de ce qui pourrait encore constituer un semblant de souveraineté pour les Centrafricains.

Vous parlez de groupes rebelles qui ce seraient rencontrés avec le gouvernement centrafricain à Khartoum. Ce ne sont pas de groupes rebelles car des mercenaires, personnes étrangères à un peuple, qui tuent pour vivre et s’imposer par la force des armes dans un pays qui n’est pas le leur ne sont pas des rebelles. Ce sont des envahisseurs occupants venus conquérir un pays qu’ils s’imaginent incapable de se défendre car désarmé.

Les rebelles, sont censés être des Centrafricains qui doivent absolument se séparer des mercenaires pour pouvoir être connus et dans le contexte actuel, s’associer à des mercenaires pour commettre des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre dans un pays dont on prétend être le ressortissant, remet en cause l’appartenance des concernés à la communauté nationale. Aucun individu ni groupe d’individu n’a le droit de prendre des armes contre la nation toute entière avec l’aide de mercenaires sous prétexte qu’il serait en désaccord avec un gouvernement central quel qu’il soit.

Le peuple centrafricain exige l’application du DDRR (Désarmement, Démobilisation, Réinsertion, RAPATRIEMENT) et non la signature de texte de Trahison et de capitulation qui le livre à l’asservissement. La France qui a l’exclusivité des mesures concernant la Centrafrique doit rapatrier, ou faire rapatrier tous les mercenaires et leurs familles de la Centrafrique. C’est une véritable injure faite aux Centrafricains que de leur imposer la présence de criminels qui se sont livrés à des génocides dans des pans entiers de notre pays. En son temps nous avions pris l’initiative d’organiser en 2013/2014 des rassemblements devant l’ambassade du Tchad pour exiger le retrait du contingent tchadien de notre pays. En se retirant, les soldats tchadiens ont tirés sur la foule des Centrafricains présents sur le passage du convoi et personne n’a levé le petit bout de doigt pour rendre justice aux Centrafricains lâchement fauchés. Les éléments du contingent tchadien aussitôt arrivés dans leur pays sont revenus renforcer les rangs des mercenaires qui massacrent lâchement nos populations désarmées par la France. Nous invitons les centrafricains à investir les ambassades des pays dont sont originaires ses abominables mercenaires afin d’obtenir leur arrestation et leur transfert devant la Cour Pénale Internationale et le rapatriement de leurs taupes et têtes de pont.

De septembre à décembre 2017, des mercenaires nigériens, soudanais, tchadiens et autres sahéliens se sont livrés à un génocide des populations non musulmanes des localités de Sam Ouandjia, Nzako, Bakouma sans que personne ne puisse dire quoi que ce soit. Les centrafricains qui échappent aux massacres sont arrêtés par la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) et emprisonnés pour laisser circuler librement les mercenaires occupants qui pillent tout ce qui leur tombe entre leurs mains en continuant de tuer.

Les Centrafricains désarmés vivent enfermés dans des camps de « déplacés » sans aucune assistance, dans leur propre pays contrôlé et dominé par des criminels mercenaires qui en ont pris possession grâce aux armes dont ils disposent. Et comble de malheur, voilà que la capitulation-trahison poussée au paroxysme fait nommer les mercenaires dans les hautes sphères des institutions de ce qui est supposé constituer les instances de direction de la République centrafricaine. Les membres de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en Centrafrique (MINUSCA) dont beaucoup d’éléments de nombreux contingents sont acquis à la cause des mercenaires ne sont plus qualifiés pour rester dans notre pays. Nous exigeons leur renvoi et leur remplacement.

Afrique-news.info : Que répondez-vous, Monsieur Passéma Endjiago, à ceux qui estiment que vous n’êtes un acteur majeur de la classe politique centrafricaine ; que votre parti n’est pas présent sur le terrain politique en RCA  et que vos actions se limitent aux réseaux sociaux ?

F.PASSEMA ENDJIAGO : Je suis flatté et honoré qu’un « Organe Majeur de la Presse Mondiale » tel qu’Afrique-news.info ait choisi de s’adresser à moi pour recueillir des informations et mon humble avis sur le chaos que les ennemis du peuple centrafricain lui font subir. Par contre je ne vois vraiment pas où vous êtes allé dénicher l’expression « un acteur politique majeur » dans mon pays la République centrafricaine où pour se foutre de nous, l’oligarchie française productrice d’acteurs politiques de pacotille en Centrafrique, circonscrit sa sélection aux plus médiocres des centrafricains qu’elle met en avant pour qu’ils puissent servir ses sinistres intérêts. Ces individus sans notoriété que vous qualifiez malencontreusement et abusivement d’ « acteurs majeurs de la classe politique centrafricaine» ont certes joué un rôle très important dans la destruction de notre pays, ce qui semble réjouir beaucoup de monde hostile aux Centrafricains ; Ces vils personnages pour lesquels vous avez tellement d’admiration au point de les faire paraître comme des « acteur majeurs » plutôt du malheur de mon pays, se sont employés à démanteler tout ce qui était susceptible de permettre à la République Centrafricaine de se doter d’un Etat. Des agents du mal qui ne sont pas qualifiés pour bâtir un Etat mais plutôt déconstruire ce qui devrait servir de base à la construction de l’Etat ne peuvent pas être désignés d’acteurs majeurs dans un sens positif.  Vous risquez de salir les colonnes de votre journal, « cet Organe Majeur de la Presse Mondiale », en reprenant à votre compte de tels égarements du genre il y aurait « d’acteur politique majeur » parmi les créatures auxquelles vous faites allusion.

La raison et le bon sens interdisent aux Patriotes que nous sommes de nous attarder sur des individus fourbes incapables de défendre la cause de notre peuple ; libre à vous de faire des comparaisons du genre.

 Ce qui se passe dans notre pays se décide à l’extérieur et quand on est un patriote digne de ce nom, il faut interpeller ceux qui s’imaginent qu’ils sont autorisés, pour quelle raison, à prendre des mesures négatives contre les intérêts des centrafricains. C’est le rôle que nous autres patriotes jouons pour le compte de notre peuple auprès de ces instances où, des agents et cadres, de pays s’arrogeant le droit de jouer avec le sort des peuples, qui ne connaissent pas notre peuple, décident arbitrairement et abusivement de son sort.

Ces laquais que vous assimilez maladroitement, peut-être sur recommandation qui sait, à des « acteurs majeurs de la classe politique centrafricaine » ne sont rien d’autres que les fruits de l’imagination débordante de celles et ceux qui sont habitués à se draper dans les habits des partisans du mal s’alignant quoi qu’il arrive derrière des antinationaux malveillants.

Vous évoquez « ceux qui estiment que Passéma n’est pas un acteur majeur de la classe politique centrafricaine », mais je ne sais pas qui sont ces énergumènes qui déversent leurs vomissures dans les couloirs et/ou les colonnes de votre rédaction laquelle coure de ce fait le risque de se retrouver engluée par la nocivité des dites vomissures ; alors n’ayant pas l’habitude de patauger dans les latrines de Bangui et d’ailleurs en compagnie de ces rats, je laisse les concernés se nourrir de leurs asticots nauséabonds qu’ils ont l’habitude de ramasser dans les latrines sans eau actuellement de Bangui d’où ils sont sortis pour venir livrer leur bave mortelle pour vos lecteurs. Ces bestioles n’aimant pas la lumière, je comprends parfaitement qu’elles passent par des égouts pour essayer de se rapprocher des Patriotes que nous sommes en se servant de vous comme canalisations à travers lesquelles passent les eaux-vannes dans lesquelles elles aiment se baigner plongeant dans les fosses septiques.

Votre Organe Majeur de la Presse Mondiale doit s’investir davantage dans ses recherches sur la situation du peuple centrafricain avant de relayer des arguties et élucubrations qui ne sont pas de nature à garantir le statut d’un organe de presse crédible. Réexaminez la qualité du liquide qui vous parvient car le liquide provenant d’une fosse septique n’est pas consommable. Dans les sociétés qui en ont les moyens, les eaux-vannes sont injectées dans des usines de traitement pour être débarrassées des déchets toxiques avant d’être jetées dans les cours d’eau. Le monde virtuel est le reflet de la réalité, tout comme les journaux en ligne qui jouent un rôle d’information au même titre que la Presse écrite.

Afrique-news.info : Dans la préparation de cette interview, j’ai découvert une de vos interviews dans laquelle vous dites qu’il n’y a jamais eu d’élection en RCA. Comment expliquer le fait que vous ayez participé à plusieurs élections et que vous dites qu’il n’y a jamais eu d’élection. Si vous étiez déclaré élu lors de l’une de ces élections, seriez-vous un président illégal et illégitime ?

F.PASSEMA ENDJIAGO : Les élections sont des moments propices pour faire passer des messages à nos concitoyens, les rassurer afin qu’ils puissent avoir confiance en eux et ce quelle que soit la nature de ces élections, qu’elles soient réelles ou virtuelles. Généralement les organisateurs de ces mascarades électorales s’appuient sur des textes en vigueur qu’ils ont eux-mêmes élaborés pour leur donner un aspect légal c’est-à-dire conforme aux lois et ils font déplacer la population pour lui conférer un semblant de légitimité, ce qui n’enlève en rien la nature virtuelle de ces élections dont les résultats proclamés ne correspondent jamais à ceux des urnes (1993).

Il est de notoriété publique que dans notre pays, la République Centrafricaine, l’oligarchie française, depuis toujours, s’amuse à faire et défaire les dirigeants de façon brutale lors de coups d’Etat qui ne se justifient pas ou à l’occasion d’élections qu’elle contrôle le processus du début à la fin.

Néanmoins nous ne nous décourageons pas car l’Europe mérovingienne  dans son histoire a connu une période de domination de plusieurs siècles par les maures sarrazins avant de se réorganiser et    recouvrir sa souveraineté avec les carolingiens à partir du  IXe siècle.

Convaincu de la justesse de notre engagement et de nos actions, nous sommes persuadés que le peuple centrafricain vaincra. N’en déplaise aux couards, corrompus, félons, poltrons, traitres et leurs suiveurs occupés à jeter l’anathème et l’opprobre sur les patriotes en espérant se donner de l’importance qui leur fait défaut. On ne répond pas au coup de pied de l’âne par un coup de pied.

Afrique-news.info : François Passéma Endjiago, sans langue du bois, comment analysez-vous la gouvernance de l’actuel président de la République de Centrafrique ? Est-il sur la bonne voie si vous devriez faire une analyse sans passion de ses trois ans à la tête de votre pays ?

F.PASSEMA ENDJIAGO : C’est depuis 2003 que la Centrafrique ploie sous le poids des mêmes personnages qui avaient été accompagnés au pouvoir par des mercenaires, des étrangers pompeusement qualifiés de libérateurs à l’époque, en réalité des êtres venus dépouiller les Centrafricains de leur Liberté, de leur Honneur, de leur Dignité et de leur Terre.

La Centrafrique est totalement conquise, bradée et placée sous domination de mercenaires et de populations étrangères aux coutumes, mœurs et traditions situées à des années lumières de celles des différentes nations autochtones composant la nation centrafricaine. Les personnages installés à la tête de la République centrafricaine durant cette période, en s’associant à des mercenaires auteurs d’actes abominables sur notre peuple, commettent un acte de haute trahison dont ils doivent répondre devant la Haute Cour de Justice Centrafricaine. Selon les dispositions de la constitution de la République centrafricaine, « le Président de la République n’est responsable des actes accomplis dans l’exercice de ses fonctions qu’en cas de haute trahison…Sont notamment considérées comme crimes de haute trahison la violation du serment et toute action contraire aux intérêts supérieurs de la Nation » . Le placement injurieux de mercenaires dans les institutions centrafricaines constitue une Haute Trahison. Le bon sens voudrait que l’auteur en tire les conséquences tout seul, épargnant à notre pays des désagréments supplémentaires.

Les Centrafricains ne cessent de s’enfoncer dans la géhenne. Sans moyen de défense, ils ont à la tête de leur pays des étrangers qui les narguent et leur font savoir qu’ils sont pour la troisième fois placés dans la situation de soumission et resteront aussi longtemps que cela plaira aux conquérants-envahisseurs qui sont imposés comme les nouveaux maîtres de la Centrafrique avec la bénédiction des homme liges choisis par la France en 2015.

Afrique-news.info : Après plusieurs tentatives infructueuses à l’élection présidentielle, François Passéma Endjiago candidat à la prochaine élection présidentielle ?

F.PASSEMA ENDJIAGO : Il est particulièrement indécent de parler d’élections dans un pays totalement occupé par des hordes de barbares mercenaires qui n’ont absolument rien à faire de ce que pense la population et qui se livrent impunément au massacre des centrafricaines et des centrafricains. La décision de prendre part ou non à une élection présidentielle en Centrafrique concerne avant tout le peuple centrafricain qui doit avoir la primauté de l’appréciation. Les Centrafricains diront, le moment venu à qui ils veulent, qui sont les candidats aux différentes élections dans leur pays. Je suis destiné, en permanence, à défendre mon pays et les intérêts des centrafricains.

Afrique-news.info : Qu’avez-vous encore de nouveau comme offre politique à proposer aux centrafricains après plusieurs tentatives ratées ? Ne pensez-vous pas que les  centrafricains  ne vous font pas confiance ?

F.PASSEMA ENDJIAGO : Nous n’offrons pas de bouteilles d’eau, opportunément aux Centrafricains, parce qu’il ya une pénurie d’eau en ce moment en Centrafrique, pour disparaître ensuite en attendant une période électorale au cours de laquelle on voit réapparaître ces personnages, dont vous faites l’éloge, complices de l’étranger, sortis des latrines dans lesquelles ils sont parfaitement à l’aise en compagnie de leurs partisans d’asticots à l’espérance de vie très éphémère.

Votre boule de cristal vous permettant de lire dans la pensée des Centrafricains pour savoir à qui ils ont confiance sera d’une très grande utilité si elle pourra par la même occasion vous dire exactement quel est l’état d’esprit des Centrafricains aujourd’hui et quelles sont leurs véritables aspirations et attentes.

Nous n’avons pas besoin d’artifices pour savoir ce qu’il faut faire pour nous sentir en communion avec notre peuple. Et ceux qui croient qu’ils nous ont définitivement subjugués se trompent et la Noblesse du combat qui est le nôtre ne peut que nous stimuler et nous encourager à ne pas trahir notre peuple en le laissant en chemin.

Les Centrafricains ont besoin des patriotes qui puissent, sans cesse, défendre leurs intérêts leur donnant ainsi l’espoir qu’ils ne sont pas abandonnés de vos soit disant « acteurs majeurs de la classe politique centrafricaine » qui ne sont rien d’autres que des pantins qui ont bradé notre pays et sacrifié notre peuple. Aucune comparaison possible avec de tels êtres. Jugez-en de la gravité de la situation de notre pays piétiné par des étrangers qui se moquent de nous. À moins que vous y preniez un quelconque plaisir à savoir le peuple centrafricain dans cette abominable situation qui permet à certaines presses de faire des reportages…Je n’ose le penser.

Afrique-news.info : Président, quel est votre mot de la fin et d’espoir au peuple centrafricain ?

F.PASSEMA ENDJIAGO : Dans ces moments extrêmement catastrophiques nous devons piocher au plus profond de notre être pour sortir l’énergie nécessaire à la reconquête de notre Dignité et de notre Souveraineté.  Une fois de plus, nous vivons une des périodes les plus sombres et les plus dramatiques de l’histoire de notre pays.

Les Centrafricains, à travers le monde, sont invités à se rassembler et à se mobiliser pour obtenir le RAPATRIEMENT de tous les mercenaires du territoire de la République Centrafricaine en interpellant les commanditaires de l’occupation et de la destruction de la République centrafricaine. Se mobiliser devant les ambassades du Tchad, du Soudan et du Niger jusqu’à ce que les mercenaires de ces pays soient rapatriés chez eux ou dans les pays qui les financent.

Si la France le souhaite, libre à elle d’emmener ces êtres chez elle comme les ressortissants tchadiens auteurs de massacres à Bangui en 2013, qui ont été exfiltrés par la France, depuis la Centrafrique, et dont certains se sont retrouvés depuis sur le territoire français. Il n’est pas question que des assassins mercenaires criminels qui doivent, en réalité, se trouver devant la Cour Pénale Internationale, restent dans notre pays, intégrés dans les institutions centrafricaines et adoubés par la France et la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en Centrafrique (MINUSCA).

Les deux centrafricains, Patrice-Edouard NGAÏSSONA et Alfred YEKATOM, actuellement détenus par la Cour Pénale Internationale, doivent être libérés car toute personne a le droit de défendre l’intégrité territoriale de son pays contre des mercenaires étrangers qui s’y livrent à des actes de génocide pour pouvoir s’y installer de force.

Aux Centrafricaines et Centrafricains, nous disons que nous ne pouvons compter que sur nous-mêmes car personne ne nous viendra en aide. Déterminés, Rassemblés et Mobilisés, nous Triompherons de nos ennemis.

Nous invitons les Centrafricaines et les Centrafricains de par le monde à constituer, partout où ils se trouvent, des Sections du Comité d’Action pour la Conquête de la Démocratie en Centrafrique (cacdca@hotmail.com) pour une coordination mondiale de nos forces afin de répondre à l’urgence de la RECONQUÊTE DU DROIT DU PEUPLE CENTRAFRICAIN A DISPOSER DE LUI-MÊME ET DE SON UNITE.

Jean-Claude BAKALI, Administrateur principal du www afrique-news.info

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