
Orienté vers l’ÉTAT ENTREPRISE qui permet une Bonne Gouvernance décentralisée et le partage des actifs au profit des populations, le parti FDL, par la voix de son président Prince BEDY, analyse la situation politique du Togo depuis le 19 Août 2017 à ce jour, dans cet entretien exclusif réalisé par la rédaction du site panafricain www afrique-news.info.
Monsieur le président, parlez nous brièvement de votre parti.
Le FDL est un parti politique de l’opposition constitutive et de propositions qui a pour devise :liberté patrie développement. Notre vision est l’intérêt général. Notre projet de société est spécialement orienté sur l’ÉTAT ENTREPRISE qui permettra une Bonne Gouvernance décentralisée et le partage des actifs au profit de nos populations.
Il n’est pas un secret que le Togo traverse une crise politique inédite depuis les événements du 19 août 2017. Quelle analyse fait le FDL de cette crise et quelle est sa position ?
La crise politique que traverse le Togo est la résultante des frustrations et de la misère que vivent les togolais tous les jours que Dieu fait. La mauvaise gouvernance et l’exclusion totale imposée comme mode de gestion ont été la poudre qui a explosé le 19 Août 2017.
Les multiples gouvernements du Président Faure n’ont pas été à la hauteur pour proposer aux togolais un véritable cahier de charge exécuté à la satisfaction de tous. Pour ce qui touche les réformes, il est du devoir des gouvernants de répondre favorablement aux aspirations du peuple.
Pourquoi ne veulent-ils pas opérer les reformes? Ils ont peur de quoi et de qui? Si ces hommes qui sont autour du Président Faure aiment le Togo, ils auraient proposé au Togolais un gouvernement de Transition qui va régler de façon idoine et définitive ces problèmes mais hélas….
Depuis le 31 juillet dernier, la CEDEAO a défini une feuille de route pour une sortie de crise au Togo. Comment votre parti a accueilli cette feuille de route et comment analysez vous sa mise en œuvre ?
Les Rectificateurs pour l’Unité Nationale composés de FDL et ND ont évoqué plusieurs mois d’avance ces lignes imposées par la CEDEAO. Le pouvoir n’a pas voulu un véritable dialogue inclusif. Les orientations de la feuille de Route peuvent nous aider à œuvrer pour la paix.
La C14 a exigé et obtenu la liberté de désigner les 08 représentants de l’opposition à la CENI. Comment analysez vous le fait que des partis extraparlementaire et parlementaires qui y siégeaient sont obligé de quitter ? N’est-il pas une manière d’aggraver le clivage au sien de l’opposition ?
Dire que la C14 a obtenu est une manière de dévier la réalité. L’opposition est rentrée dans ses droits un point. Les partis politiques extraparlementaires sont libres d’avoir leurs positions. Ceux de la mouvance présidentielle sont cooptés par le parti au pouvoir et ceux de l’opposition par ces partis. La vie politique a des règles. Ces partis qui sont à la CENI ont leurs raisons. Si la nouvelle donne impose une vraie façon de faire, alors ils doivent se soustraire. Ceci n’entame pas l’unité d’un groupe et n’aggrave pas le clivage au sein de l’opposition.
Monsieur le président, le grand souci actuel c’est la question du recensement. Et tout comme 2010, 2013 et 2015, l’opposition appelle au boycott du processus. Que pense le FDL de cette situation
Le recensement dans sa forme actuelle pose un problème d’éthique et de déontologie. Une CENI sans l’opposition selon les règles nous fait croire que le pouvoir a des idées non déclarées. Le FDL est septique au bon résultat de ce travail. Pourquoi ne pas attendre et faire le travail avec l’ensemble des membres de la CENI nouvelle version? Nous avons demander l’avis de nos militantes et militants sur cette question. Et la réponse est: De ne pas nous faire le coup du passé. On ira au recensement et au vote si les experts des partis politiques présentes à la CENI confirment la fiabilité des listes avec un découpage électoral qui répond à la norme.
Actuellement c’est un grand flou. Où commence le grand Lomé avec les zones et fini où ?
Sauf changement extraordinaire, il y aura les législatives le 20 décembre prochain au Togo. Le FDL ira ou vous allez boycotter ?
Le FDL ira aux élections législatives seule ou dans une coalition mais dans les normes. Si nous allons cautionner une élection qui apportera la désolation dans les familles, des morts et des victimes de brutalisés, nous disons NON.
Enfin, dites nous, quelle est la position de votre parti par rapport à la candidature ou non de l’actuel président Faure Gnassingbé à la présidentielle de 2020 quand on sait que c’est la clé qui doit débloquer la mise en œuvre des réformes ?
Sommes-nous au-dessus des lois?
Si la loi dit non à sa candidature il serait sage qu’il respecte cette décision.
Nous sommes des Légalistes. Nous allons respecter ce que la loi propose.
Votre mot de la fin, aux togolais et à vos militants
Nous sommes heureux car notre vision d’un Togo libre et prospère est réelle.
Tous ceux qui veulent nous contacter peuvent le faire par mail . fdltogo@yahoo.fr