Dans un entretien exclusif avec l’économiste et innovateur, Dr Samuel Mathey, en lice pour le prix Nobel économie – il nous parle de ses ambitions, comment des personnes et groupes qui suivent ses activités ont décidé de porter sa candidature pour le Prix Nobel économie. De père Togolais et de mère ghanéenne, Samuel Mathey a grandi en partie avec sa tante ivoirienne en Côte d’Ivoire. Qui est Samuel Mathey ? Que fait-il dans la vie ? Nous lui avons posé quelques questions. Lecture

Togotimes.info: Présentez-vous à nos internautes
Samuel Matehy : Je suis simplement Samuel Mathey, docteur en économie et innovateur (ce qui englobe la multitude de choses que je fais)
Vous avez introduit votre dossier de candidature au Comité Nobel économie. Rêve ou réalité?
Le nobel n’est pas dans mes objectifs. La vérité est que des personnes et groupes qui suivent mes activités ont décidé de porter ma candidature.
Quelles sont les chances qui jouent ou qui peuvent jouer en faveur de Samel Mathey pour devenir Prix Nobel économie?
Le Nobel est un processus et être lauréat serait un honneur. Les groupes et les personnes qui portent et soutiennent ma candidature pensent que:- le concept EZF que nous avons développé (avec mon collègue, le professeur Bernard et que nous sommes en train d’expérimenter avec succès depuis 5 ans dans plusieurs pays Africains apparaît comme une alternative crédible au développement durable des pays Africains
– le fait de consacrer le reste de ma vie et depuis 5 ans de refuser tout poste politique ou honorifique et vivre des sacrifices personnels en bravant les routes et les montagnes à travers l’Afrique pour transformer la jeunesse Africaine sans aucun soutien d’un gouvernement, d’une institution au développement ou d’individu… est une prouesse à saluer
– des accomplissements intellectuels: Doctorat d’état américain en économie, MBA, enseignant dans de prestigieuses écoles, chercheurs et producteurs d’articles sont louables
Avez- vous alors beaucoup de soutiens?
Je ne suis pas en mesure de les lister mais le nombre augmente chaque jour, car au travers des éléments annoncés plus haut, beaucoup de jeunes et d’autres Africains voient en notre modeste personne un modèle pour la jeunesse Africaine d’un Africain parti aux Etats Unis, ayant obtenu les diplômes américains les plus prestigieux, venu ensuite enseigner les blancs en Europe comme Senghor et rentré en Afrique, pour dire non aux opportunités de carrières illustres afin de consacrer chacune de ses journées sur le terrain à transformer un jeune à la fois.
L’objectif affiché dans votre projet « Entreprendre à zéro franc »(EZF) est de mettre les jeunes Africains à l’abri de la tentation de rallier l’Occident et de viser un «Eldorado» imaginaire au péril de leur vie. Pensez-vous que ce combat va porter ses fruits?
Ce combat porte déjà ses fruits, la preuve des nombreux témoignages sur notre site internet et nos pages Facebook, LinkedIn, Instagram, Twitter… sur les + 100 000 jeunes formés depuis lors, sur les 4 langues dans lesquelles notre fondation opère: Français, Anglais, Portugais et Arabe, le partenariat avec la BAD, le choix par le gouvernement ivoirien et d’autres de cette approche pour leurs formations entrepreneuriales…
Vous êtes togolais, et la fierté pour les dirigeants de ce pays, c’est de voir demain un de ses fils devenir élu Prix Nobel économie. Mais alors, dit-nous, quelles sont les apports du Togo en ce moment qui vont peser lourd sur votre candidature?
Trois réponses à cette question:-1. Je me considère comme un citoyen du monde de père du Togo, de mère du Ghana et qui a grandi en partie avec ma tante ivoirienne et la Côte d’Ivoire comme pays d’adoption. Il faut noter ma grande mère maternelle est Sierra Léonaise et parternelle est Nigérianne Yorouba avec mes enfants qui sont canadiens pour certains et américains pour d’autres ; -2. Etudier aux Etats Unis te donne le savoir mais également te formate l’esprit. J’ai appris aux Etats Unis que pour réussir, il ne faut compter que sur deux personnes dans la vie: Dieu et soi-même ; -3. Je considère que toute gloire, titre, possession sont vains et du vent mais nous ne sommes riche que de deux choses: la parole donnée et tenue, et ensuite des bienfaits que nous avons faits aux autres sans rien en retour…
Propos recueillis par A. Yao