Longtemps, l’essentiel de la consommation du Togo en produits halieutiques, était basée sur l’importation. Mais de plus en plus, avec des entrepreneurs togolais se sont lancés dans la production halieutique pour assurer non seulement l’autosuffisance alimentaire mais surtout offrir à la population, une produit de qualité. C’est le cas de Arnold Akakpovi, à travers son entreprise, Lofty Farm. Dans cette interview, il nous parle de ses débuts, des objectifs et des difficultés en cette période de la covid-19. Lisez plutôt notre entretien

Bonjour Directeur, pouvez-vous présenter et nous présenter brièvement votre entreprise Lofty Farm ?

Arnold Akakpovi : Je suis Arnold Akakpavi, Directeur Général de Lofty Farm. Lofty Farm est une entreprise de production de poisson. Aujourd’hui nous couvrons toute la chaîne. Quand je dis toute la chaîne de production, c’est-à-dire, les alevins, le grossissement, la production d’aliments pour les poissons, nous accompagnons les producteurs de poisson en apportant l’appui technique à ceux qui voudraient se lancer dans la production du poisson. Nous sommes aussi consultant, nous formons aussi les jeunes dans la pisciculture.

Lofty Farm c’est aussi la production du poisson bio. Pourquoi avoir choisi de produire le bio ?

La production bio pour moi ce n’est pas un choix, c’est un mode de vie à adopté. Pour nous qui avons eu la chance de voyager et à voir les pays développé, ceux qui essayent de s’adonner notre secteur d’activité, ils ont réalisé des choses énormes mais au même moment derrière il y a quelques problèmes qui viennent notamment les méthodes de production, les pratiques … et qui se révèlent dangereuses pour la population qui consomment ce genre de produits.
Ici en Afrique je pense que nous en avons déjà fait objectif de plusieurs discussions en ce qui concerne les qualités de ce qu’on nous envoie en matière de consommation surtout en produits halieutiques, et aviaires dont ce n’est pas du tout ça. Donc à Lofty Farm, nous avons décidé de nous jeter à l’eau pour voir cette façon de faire, c’est-à-dire produire bio, les poissons de qualité pour nos populations.

Monsieur le Directeur, dites nous vous avez démarré vos activités quand ? Et qui parle de qualité, parle des conditions de production. Quelles sont les conditions de production à Lofty Farm ?

DG : Nous avons démarré nos activités en août 2016 pour être plus précis. Nous avons notre objectif qui était de produire les poissons dans les milieux aussi naturels que possible mais de façon contrôlé. Donc nous avons commencé par élaborer des bassins piscicoles pour faire des croisements et récolter les larves. Nous les suivons pour une période donnée, généralement c’est 21 jours pour voir le taux de survie et tout ce qu’il faut. Mais après, nous les envoyons dans des cages flottantes à Nangbéto sur le barrage. Là-bas, naturellement les poissons se développent dans le Lac, sauf qu’ils sont dans une cage pour qu’ils ne s’échappent. Nous les nourrissons avec les aliments pour poissons que nous appelons les provendes. Maintenant que nous sommes fabricants de provendes, nous pouvons dire que les provendes sont faites ici avec des céréales produits au Togo c’est-à-dire, du soja, du maïs, des cossettes de manioc et de sons de riz … qui sont d’une meilleure qualité.

Quelle est à ce jour la capacité de production de Lofty Farm ?

DG : Lofty Farm, on doit dire qu’on est encore très petit vu le challenge qui nous attend. L’année dernière, on était à environ 400 tonnes de production pour le Togo. Et cette année, au Forum du Paysan Togolais à Kara, on s’était donné l’objectif d’aller à 1300 tonnes. C’est le challenge que nous essayons de réaliser. Pour le moment, nous sommes dans la bonne lancée des choses. Mais avec la Covid, on ne sait pas ce que nous pouvons avoir comme surprise.

DG, vous l’évoquez, qu’est-ce que la Covid a eu comme impact sur vos activités?

Les impacts pour énumérer quelques-uns, il y a ce que nous appelons une mévente spectaculaire. Nous nous avons plusieurs types de marché, le marché local du frais et du surgelé, et les marchés de la sous-région. Notre travail, c’est beaucoup plus par objectif. C’est-à-dire, quand vous croisez les géniteurs aujourd’hui, vous mettez la pression, il faut qu’à partir de 10 jours, on ait des collectes de larves. Et les collectes de larves déjà, il faut nourrir les géniteurs en conséquence. Maintenant quand on prend la collecte des larves, et que nous empoissonnons, on se dit que d’ici 6 mois il faut que les poissons deviennent des poissons marchands de façon à ce que la chaine de production de poissons marchands ne soit pas coupée. Il ne faut pas qu’il y ait manque de poissons au Togo. Donc c’est toute une saison à défendre. Et au même moment, dans cette saison-là, il faut produire conséquemment d’alevins, des provendes et maintenant le transport des marchandises de la ferme vers les marchés. C’est ce qui concerne le marché local

En ce qui concerne le marché international, nous livrons le Ghana, où banalement nous écoulons près de 500 tonnes chaque année. Mais déjà, actuellement pour le marché international, les frontières sont fermées, nos clients ne viennent plus alors que la saison là est préparée il y a 6 mois. Nous avons les poissons qui sont arrivés à maturité, et il n’y a pas d’endroit o les vendre. Au Togo, le pouvoir d’achat n’y est pas, ça diminue. Pour sauver la face, on ne va pas continuer à nourrir inutilement. Donc il faut prendre les poissons, les surgelés et maintenant faire travailler les surgélateurs qui sont disons débordées pour le moment. Tout est caduque. Il y a les factures d’électricité qui ont flambé et au même moment nous devons prendre des mesures de distanciation, donc l’équipe de travail à la provenderie à Nangbéto a été diminuée, passant de 45 à 15 par shift. Conséquence, la productivité a baissé. Résultat direct, le coût de la provende que nous essayons de maitriser en produisant localement, a flambé, et dépasse même le coût de la provende importée à l’époque. On ne peut même plus importer parce qu’il faut prendre du temps pour la commande et tout le reste, ce qui fait que nous ne. Mais c’est une situation de crise, on est là, on essaye de prier, de travailler dur pour que ça passe et que tout redevienne à la normale.

Quelques sont les autres pays dans lesquels vous exportez ?

Le Ghana est notre plus grand marché. Nous envoyons également au Bénin et au Burkina Faso. Mais le Ghana est notre plus important marché dans la sous-région. Au Bénin, nous écoulons environ 50 tonnes par an, au Burkina entre 30 et 40 tonnes au maximum.

Les impacts pour énumérer quelques-uns, il y a ce que nous appelons une mévente spectaculaire. Nous nous avons plusieurs types de marché, le marché local du frais et du surgelé, et les marchés de la sous-région. Notre travail, c’est beaucoup plus par objectif. C’est-à-dire, quand vous croisez les géniteurs aujourd’hui, vous mettez la pression, il faut qu’à partir de 10 jours, on ait des collectes de larves. Et les collectes de larves déjà, il faut nourrir les géniteurs en conséquence. Maintenant quand on prend la collecte des larves, et que nous empoissonnons, on se dit que d’ici 6 mois il faut que les poissons deviennent des poissons marchands de façon à ce que la chaine de production de poissons marchands ne soit pas coupée. Il ne faut pas qu’il y ait manque de poissons au Togo. Donc c’est toute une saison à défendre. Et au même moment, dans cette saison-là, il faut produire conséquemment d’alevins, des provendes et maintenant le transport des marchandises de la ferme vers les marchés. C’est ce qui concerne le marché local

En ce qui concerne le marché international, nous livrons le Ghana où nous écoulons près de 500 tonnes chaque année. Mais, actuellement pour le marché international, les frontières sont fermées, nos clients ne viennent plus alors que la saison est préparée il y a 6 mois. Nous avons les poissons qui sont arrivés à maturité, et il n’y a pas d’endroit où les vendre. Au Togo, le pouvoir d’achat est faible. Pour sauver la face, on ne va pas continuer à nourrir inutilement. Donc il faut prendre les poissons, les surgelés et maintenant faire travailler les surgélateurs et les chambres froides qui sont disons débordées pour le moment. Tout est caduque. Il y a les factures d’électricité qui ont flambé et au même moment nous devons prendre des mesures de distanciation, donc l’équipe de travail à la provenderie à Nangbéto a été diminuée, les gens sont passés de 45 à 15 par shift. Et déjà la productivité a baissé. Résultat direct, le coût de la provende que nous essayons de maitriser en produisant localement, là maintenant, ça a flambé, et dépasse même le coût de la provende importée à l’époque. Avec ces avènements et tout, on ne peut même plus importer parce qu’il faut prendre du temps pour la commande et tout le reste, ce qui fait que nous ne savons pas où donner de la tête pour le moment. Mais c’est une situation de crise, on est là, on essaye prier, de travailler dur pour que ça passe et que tout redevienne à la normale.

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