
En attendant son inhumation en toute intimité dans un mois, c’est aujourd’hui samedi 14 septembre 2019 que les dirigeants Zimbabwéen ont choisi de rendre un hommage national au père de l’indépendance et de libération du Zimbabwe. Malheureusement, les zimbabwéen pour lesquels l’homme s’est battu toute sa vie durant, ont fait preuve d’une ingratitude notoire pendant que l’Afrique à travers plusieurs chefs d’État ont rendu un hommage mérité à leur doyen et héros, un des paires du panafricanisme.
En effet, alors que des divergences de vues étaient nées entre la famille du président Robert Mugabe et les autorités du pays sur le lieu de l’inhumation de l’héros de la libération du Zimbabwe, un accord a été finalement trouvé et il sera enterré au « Champ des héros » dans un mois. Un cimetière réservé aux hors qui ont lutté pour libérer le pays du joug colonial. Ce samedi alors que plusieurs chefs d’État du contient ont fait le déplacement du Zimbabwe pour rendre hommage à celui qui aura défendu le continent au prix de sa vie, ce sont les zimbabwéen qui ont brillé par leur absence à la cérémonie d’hommage à l’ex-président. Celui qui, même au prix de sa vie, s’est battu pour la libération du zimbabwéen.
C’est dans un stade clairsemé sinon, vide de Harare que se sont tenus les hommages nationals à l’un des plus grands panafricanistes convaincus de l’Afrique. La foule était très peu nombreuse sur les bancs du stade national de la capitale Harare où a commencé vers midi l’hommage national à l’ancien président zimbabwéen, Robert Mugabe, mort le 6 septembre à l’âge de 95 ans. Et ceci malgré le parterre de chefs d’État en exercice ou d’anciens présidents du continent parmi lesquels on pouvait noter la présence de quasiment tous les chefs d’Etats-membres de la SADC, l’organisation régionale d’Afrique australe, sont présents, tels que le Sud-Africain Cyril Ramaphosa, les Mozambicains Filipe Nyusi et Joaquim Chissano ou le Zambien Edgar Lungu, des présidents du Congo-Brazzaville, Denis Sassou Nguesso, de Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema.
Malheureusement, cette mobilisation et cet enthousiasme n’est pas ne semblent pas partagés par les citoyens zimbabwéens pour qui Mugabe s’est battu jusqu’à sa mort. Surtout avec sa reforme agraire qui visait à retirer les terres chez les colons blancs et les redistribuer aux noirs. Une reforme qui lui a valu la suspension de l’aide et la coopération internationale et l’asphyxie totale qui ont plongé totalement l’économie du pays. Voilà aujourd’hui ces zimbabwéen qui lui remercient en monnaie de singe. C’est simplement de l’infrastructure de la part du peuple zimbabwéen de penser que Mugabe Robert est la cause de leur malheur.