Encore une fois, la manifestation de l’opposition a enregistré des victimes. Mercredi, alors que l’opposition guinéenne a encore appelé à une ville morte, des affrontements ont opposés forces de l’ordre et manifestants toute la journée dans la banlieue de Conakry faisant deux morts. 

En effet, selon les proches des deux jeunes gens, ils ont été tués devant leur concession, dans le quartier de Wanidara en banlieue de Conakry, par des militaires qui portaient des bérets rouges. Ces deux victimes portent à 100 selon l’opposition et les décomptes de la presse guinéenne, le nombre de morts par balles dans le cadre des manifestations politiques depuis l’arrivée en  avril 2011 du professeur Alpha Condé au pouvoir.  » Il était alors 19 h 45, lorsque Mamadou Bela Baldé, un diplômé en relations internationales, sans emploi, et Mamadou Alimou Diallo, commerçant, ont quitté la prière, voulant aller chez des voisins pour regarder les matchs de la Ligue européenne des champions. Devant leur concession passaient alors des militaires qui ont ouvert le feu. Deux morts et deux blessés ont été enregistrés sur les lieux » indique les témoins.

Au micro de nos confrères de la Rfi, la maman de l’universitaire, en pleurs,  explique: « Mon fils n’est pas violent, ce n’est pas un bandit, c’est un intellectuel à la recherche de son premier emploi. Et voilà que mon espoir a été tué.» Avant  qu’un autre proche des victimes n’ajoute « Tué par des soldats qui n’avaient rien à voir dans le maintien d’ordre, mais qui avaient envie de tuer de présumés opposants », ajoute un proche de l’une des victimes.

Il faut dire que la situation reste très délétère en Guinée à moins de trois ans de la fin du mandat du président Alpha Condé à qui l’opposition soupçonne  de vouloir modifier la constitution pour briguer un troisième mandat.

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