
La Guinée équatoriale se positionne comme une plaque tournante du gaz dans le golfe de Guinée et espère ainsi réussir là où d’autres ont échoué : développer la première entreprise gazière transfrontalière réussie du continent.
Le gaz est une priorité essentielle pour la Guinée équatoriale et ses voisins. Alors que le Cameroun a mis en service la première unité flottante de GNL d’Afrique en 2018, le Nigéria a déclaré 2020 Année du gaz et les deux pays continuent de faire pression pour le développement d’une économie basée sur le gaz. De son côté, la Guinée équatoriale a lancé le premier méga hub gazier offshore d’Afrique l’année dernière en signant des accords définitifs avec Marathon Oil, Noble Energy, Atlas Petroleum, Glencore et Gunvor pour recevoir et traiter le gaz des champs d’Alen et d’Aseng, et compenser le déclin de la production du champ d’Alba.
Le projet revêt une importance stratégique pour la Guinée équatoriale car le champ d’Alba était jusqu’à présent le seul fournisseur de gaz de son complexe de Punta Europa, qui alimente plusieurs industries dont un train de GNL et une unité de production de méthanol, tous deux en quête d’expansion. Mais une telle infrastructure de réception pourrait également être une aubaine pour le Nigéria et le Cameroun qui ont tous deux plusieurs gisements de gaz juste de l’autre côté la frontière maritime de la Guinée équatoriale et qui ont besoin d’infrastructure de traitement et de valorisation.