Alors que les auditions se poursuivent devant la Commission vérité et réconciliation sur les crimes de  l’ancien président Yahya Jammeh, quatre de ses hommes de main ont été libérés le 10 août. Une libération que les victimes considèrent comme un scandale

En effet, pour les victimes qui passent un moment particulièrement difficile qui  nécessite une prise en charge psychologique selon l’association Article 19, cette libération est un véritable coup dur pour les victimes.  « Le pays est presque à terre et on a l’impression que les victimes ont été livrées à elles-mêmes, nous explique t-elle. Il n’y a pas eu de soutien constant des autorités. Au contraire, on les a presque obligées à accepter le fait accompli ».

Pour cette association Fatou Jagne Senghor de l’association Article 19, l’annonce de leur libération, sans poursuites judiciaires, est un second traumatisme pour les familles, ignorées du gouvernement gambien, de l’association Article 19. Car en Gambie, les récits précis des assassinats racontés par leurs auteurs, (les Junglers)  hommes de main de Jammeh, avec des méthodes plus proches de la mafia que la conduite militaire ont constitué un premier choc émotionnel pour les victimes du règne de l’ancien président. « Quelqu’un a tué votre père, quelqu’un a découpé votre fils, et après cela vous entendez le ministre de la Justice dire : « Je recommande que ces auteurs d’atrocités soient libérés parce qu’ils ont confessé, ils ont dit la vérité, ils ont dit ce qu’ils ont commis et c’est dans l’intérêt des victimes » » dénonce cette association

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