
Alors que la questions de surpopulation carcérale dans les prisons au Gabon est régulièrement évoquée par les organisations de défense des droits de l’homme, plusieurs détenus sont oublis dans leur cellule de détention.
C’est donc un grand jour ce mercredi à Libreville. Un jour particulièrement heureux pour 153 désormais ex-détenus de la prison centrale de Libreville. En effet, oubliés dans leur cellule de détention depuis des années alors que pour certains ils ont purgé leur peine, pour d’autre ils ont largement dépassé la durée légale de détention préventive, le président gabonais Ali Bongo a décidé mardi de les libérer. Une décision aussitôt exécuté quelques heures seulement après sa prise.
La joie était sur le visage de bon nombre d’entre eux en franchissant le seul de la barrière de la prison centrale de Libreville ce 13 Août. « Je suis vraiment contente, l’émotion est forte », confie l’une des détenues libérée, la gorge nouée avant qu’un autre ne s’exclame « J’ai souffert là-bas. Trente huit mois de prison, c’est pas trois semaines ou trente jours ! », indique-t-il. Pour les défenseurs des droits de l’homme à l’origine de cette décision du président Ali Bongo, « C’est un premier pas dans la bonne direction. Mais nous exigeons d’aller au-delà de ces 153 cas. Je demande aussi que les prisonniers politiques, qui croupissent sans jugement en violation de leurs droits constitutionnels, de leurs droits civils et politiques, que ceux-là doivent être immédiatement libérés. », a indiqué Georges Mpaga
La grande inquiétude est de savoir si pour la seule prison centrale de Libreville 153 détenus sont oublis dans leur cellule, quand n’est-il dans les autres prisons de l’intérieur du pays? Aussi se pose-t-il l’épineuse question de la réinsertion des ex-détenus. Car peu d’entre ceux qui sont sortis de prison hier ont retrouvé des parents ou des proches à leur sortie.