En effet, c’est à un africain avec un très long parcours que Donald Trump a choisi parmi quatre candidats, de confier par le président américain, la responsabilité de la directeur scientifique de l’opération “Warp Speed”, c’est-à-dire « Vitesse de l’Eclair », pour coordonner et accélérer la recherche d’un vaccin contre covid-19 avant la fin de l’année 2020. Il s’agit du marocain, Moncef Slaoui, né en 1959 à Agadir au Maroc, à 600 km au sud de la capitale. Brillant élève, Moncef Slaoui a eu son bac en 1976 à l’âge de 17 ans avant de s’envoler en Europe, précisément en France puis en Belgique pour des études de médecine. Assisté d’un Général, Gustave Perna, en charge de la logistique, les yeux et les oreilles du monde entier sont désormais rivés sur lui. L’objectif à lui assigné par Donald Trump, est est clair « fournir 100 millions de doses de vaccin en novembre, date des présidentielles américaines, 200 millions de doses de vaccin en décembre et 300 millions d’ici janvier. », rapportent nos confrères de financialafrique
Parcours professionnel
Inscrit à l’Université Libre de Belgique (ULB), Moncef Slaoui, décroche un doctorat en immunologie et en biologie moléculaire et réalise un post-doctorat dans plusieurs universités américaines. En 1985, le chercheur marocain revient à l’ULB pour y enseigner l’immunologie et à l’Université de Mons. Son parcours prend une inflexion vers le privé. Le scientifique intègre Smithkline Rit (ancêtre de GSK bio, à Rixensart) où il développe des vaccins viraux. En 2016, il était l’une des cinquante personnalités qui changent le monde selon le magazine “Fortune”, rappelle l’Echo. Citoyen marocain mais aussi belge par son mariage et américain de Philadelphie par adoption, Moncef Slaoui fait partie de ces fuites de cerveaux du continent africain vers d’autres continents.
Si le chantre du nationalisme américain qu’incarne Donald Trump, choisit un africain d’origine, musulman de surcroît, pour diriger cette mission de cette envergure, cela en dit long sur aussi bien les compétences de l’homme dans ce domaine. Moncef Slaoui, ex numéro 2 du géant pharmaceutique GSK, se dit optimiste pour réussir sa mission afin de trouver, non pas un vaccin, mais un bon vaccin. Le Maroc et l’Afrique s’en félicitent au même titre que la Belgique.