Moïse Tchando Kérékou, Ancien Ambassadeur du Bénin en Turquie, Coordonnateur du Mois de la Diaspora Africaine Constructive, dont l’édition 2020 se tiendra à Dubaï le 5 décembre prochain revient dans cet entretien sur les préparatifs, le menu et les attentes de cette troisième édition. Lisez plutôt

Le mois de la diaspora africaine constructive c’est pour bientôt à Dubaï. Comment cela se prépara-t-il ?

Merci, monsieur le journaliste. En effet, cela se prépare bien, très bien. Nous avons mis les petits plats dans les grands, des ressources humaines et financières sont mobilisées pour faire de cette 3e édition un franc succès. Notre équipe rompue à la tâche a capitalisé les expériences des 2 éditions passées et ne ménage, aucun effort pour la réussite totale de l’événement. Il y a environ un mois nous avions effectué une mission à Dubaï dans le cadre de cet événement.

Nous avions rencontré les autorités politico-administratives et discuté avec nos partenaires qui ont accueilli à bras ouverts ce projet et ont décidé de nous accompagner pour la réalisation effective de l’événement. partout l’accueil était chaleureux et convivial. C’est le lieu de tirer  chapeau à notre partenaire officiel, SAIGE-Dubai qui a sorti le grand jeu pour nous permettre de concrétiser notre rêve, car ce n’était pas gagné à l’avance pour pouvoir réaliser à de milliers de kilomètres de Lomé, un événement grandiose dans une ville grandiose comme Dubaï.

Je puis, donc vous rassurer aujourd’hui que nous sommes fin prêts pour que la journée du 05 décembre soit l’apothéose du mois de la diaspora africaine constructive 2020. C’est le lieu aussi de remercier la presse et les autorités togolaises qui nous accompagnent pour la réussite de cet événement festif et de retrouvailles, un grand rendez-vous du donné et recevoir.

Qu’est ce qui est au menu du programme de cette édition ?

Au menu du programme, nous avons les interventions liminaires de grandes sommités notamment les interventions de l’ancien président nigérian, son excellence, Olusegun Obasanjo , qui n’est plus à présenter et de monsieur Lionel Zinsou, ancien Premier ministre du Bénin qui est une référence dans le quota de la finance internationale.

Ensuite, nous aurons aussi au menu un débat riche sur l’amélioration du partenariat public-privé en Afrique. C’est un thème important au regard du contexte dans lequel nous sommes aujourd’hui, c’est-à-dire la crise et la conjoncture internationale du à la covid19.

Le dernier de notre liste, nous allons présenter le fruit de nos réflexions et de notre travail depuis la dernière édition, la 2e édition en présentant notre plateforme de tradefonding qui servira beaucoup pour les jeunes et la maison du savoir et des opportunités en construction.

Quelle est la particularité de cette nouvelle édition et quels sont les résultats attendus?

La particularité de cette édition est la délocalisation du lieu qui abrite cet événement. Ça se tiendra à Dubaï. Vous savez l’esprit qui sous-tend le mois de la diaspora, c’est de joindre l’utile à l’agréable. Nous voulons être pragmatiques. Ce n’est pas qu’aujourd’hui qu’on parle de la diaspora mais les effets et les réalisations sont minces et fragiles.

Pourtant, le potentiel y est, il est énorme. La première édition a consacré la construction de la société Saige dont le capital appartient à la diaspora. La deuxième édition a consacré l’initiative de la Maison Savoir et des Opportunités (MSO) qui se veut être un incubateur pour les start-up et les projets des jeunes. La troisième édition, en droite ligne des éditions précédentes consacrera le lancement de Saige-Dubaï indispensable à la mise en place du fonds d’investissement et de solidarité de la diaspora africaine.

A chaque édition, à chaque année, nous faisons un pas de plus, nous avançons. C’est comme cela, je pense qu’on peut construite l’Afrique, plus question avec des discours creux du panafricanisme et du mimétisme, mais avec des actions justes, précises, concrètes et du pragmatisme.

Je suis entièrement heureux et satisfait de participer à cette initiative africaine, conçue par les africains, destinée aux africains et réalisée par les africains. Nous avons besoin de cette offensive car il est l’heure que l’Afrique aussi quitte son cocon et aille à la conquête du monde comme l’Europe a su le faire, l’Amérique a su le faire et l’Asie est entrain de le faire. On ne va pas toujours nous conquérir. On sait que cela ne sera pas facile mais nous sommes déterminés et engagés à montrer au monde un autre visage de l’Afrique.

Comme résultats, nous attendons, le financement de nos multiples projets, vous savez que la diaspora veut aussi accompagner nos différents États à financer leurs différents projets. C’est nécessaire si l’on veut créer des emplois, de la richesse, de la croissance économique, et enfin aboutir au développement tant souhaité aussi bien par les masses populaires que l’élite.

Je vous remercie beaucoup.

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