Depuis quelques jours, l’Egypte renoue avec des manifestations. Samedi, des affrontements ont éclaté à Suez, entre la police et des manifestants qui protestent contre le pouvoir et exigé le départ du président Abdel Fattah al-Sissi. Et déjà, l’on redoute un nouvelle printemps arabe.
Même si les manifestants ne sont pas d’un grand nombre, selon une source il s’agit d’environ 200 personnes, qui se sont regroupées au centre de Suez et manifestent depuis quelques jours, l’on craint que les manifestations s’étendent aux autres villes et finissent par se généraliser. Selon la même source, les forces de sécurité “ont tiré des gaz lacrymogènes, des balles en caoutchouc pour disperser les manifestants. Selon une source des forces de sécurité, on parle de plusieurs dizaines de manifestants, mais sans pour autant fournir les détails sur la réaction des autorités face à cette situation.
Dans la capitale le Caire, les forces de l’ordre ont été déployées samedi aux abords de la place Tahrir, lieu emblématique de la révolution de 2011. La veille, plusieurs dizaines de manifestants y avaient scandé “Sissi, va-t-en” avant d‘être dispersés par la police. Déjà vendredi, des protestataires étaient descendus dans les rues de plusieurs villes du pays, dont Suez et Alexandrie. Des appels à manifester ont été lancés ces derniers jours sur les réseaux sociaux, émanant notamment d’un homme d’affaires en exil, Mohamed Aly, qui a appelé samedi à une “marche du million” de personnes pour le 27 septembre prochain.
L’Egypte qui vit sous état d’urgence et dont les mouvements de contestation sont interdits en vertu d’une loi adoptée en 2013, après la destitution du président islamiste Mohamed Morsi par l’armée, à la tête de laquelle se trouvait alors le général Sissi, court le risque de revivre les événements de 2011.