
Une des sections du parti UNIR de la diaspora les plus entreprenantes, la Section UNIR Sénégal par la voix de son Secrétaire Général et porte-parole, Dr Bitsha-Kitime Dieudonné KABKIA, dans cette interview exclusive réalisée par www afrique-news.info, nous parle des activités et projets de sa section, analyse la situation politique du pays, la mise en œuvre de la feuille de route de la CEDEAO, … Lisez plutôt
Bonjour, dites-nous comment se porte la section UNIR Sénégal dont vous êtes un des responsables ?
UNIR Sénégal se porte bien de même que les militants du Grand parti UNIR au Sénégal. D’ailleurs, après la formation de ses points focaux en présence du Conseiller Spécial du Président de la République, Me Pacôme ADJOROUVI, UNIR Sénégal prépare une tournée nationale sur le territoire sénégalais en vue de s’enquérir des réalités, préoccupations et inquiétudes des compatriotes togolais de façon générale et des militants du grand parti UNIR de façon particulière. La tournée aura aussi pour but d’informer les militants du grand parti UNIR au Sénégal sur le déroulement des recommandations de la feuille de route et les motiver à revenir au Togo pour les campagnes électorales.
Vous suivez depuis le Sénégal, l’évolution de la situation politique dans votre pays, comment vous analysez cette situation au niveau de UNIR Sénégal ?
Nous sommes contents et satisfaits que la feuille de route de la CEDEAO se déroule de façon claire et sans ambiguïté. Nous pensons que la crise est maintenant derrière nous. Les signaux sont là. A titre d’exemple, tout d’abord, l’économie togolaise est en cours de redressement malgré les pertes occasionnées par la crise politique de 2017, le chef de mission du FMI pour le Togo a reconnu que l’exécution budgétaire va dans la bonne direction et qu’il convergeait d’ailleurs vers les critères de l’UEMOA.
Ensuite, le Chef de l’Etat séduit de par le monde ainsi que le modèle de développement qu’il propose pour un Togo émergent. C’est à juste titre que le Chef de l’Etat a été le seul président africain convié au « One PlanetSummit », une initiative du président français Emmanuel Macron à Paris en décembre dernier en vue d’exposer l’expérience togolaise en matière d’électrification. L’initiative CIZO qui ambitionne de fournir de l’électricité à faible coût, à 2 millions de Togolais sur une période de 5 ans, lancée le 02 décembre a été désignée comme projet phare et modèle parmi les projets lancés dans les pays disposant du label CWA (Compact WithAfrica).Le PND bénéficie chaque jour encore plus de soutien de la part des bailleurs de fonds et des grandes puissances. Hier c’était la chine, aujourd’hui c’est l’Allemagne et demain c’est le monde entier qui va accourir pour soutenir ce projet ambitieux.
Enfin, malgré la crise de 2017, le Port autonome de Lomé (PAL) est le premier port à conteneurs d’Afrique de l’ouest, selon un rapport publié par l’analyste néerlandais Dynamar. Il devance le port de Lagos avec un volume de conteneurs de 1 193 800 Equivalent vingt pieds (EVP) en 2017. Comme vous le voyez, le pays s’est relevé, certes des défis restent encore à relever et le Chef de l’Etat et tous les togolais sont prêts pour relever ces grands défis de développement pour le Togo.
L’actualité de ce mois d’octobre au Togo est marquée par le recensement électoral. Pour vous togolais de la diaspora qui n’avez pas encore le droit de vote, comment analysez vous le processus et comment comptez vous apporter vos voix à votre parti?
En réalité, il faudrait nuancer. L’article 41 du code électoral stipule que pour voter, il faut être régulièrement inscrit sur les listes électorales ouvertes au niveau du consulat ou à l’ambassade de la république togolaise dans le pays de résidence de celui-ci et l’article 50 de préciser qu’une inscription sur la liste électorale de sa commune de naissance se fait sur présentation de la pièce consulaire justificative. Donc des possibilités sont données à la diaspora consciente et positive, qui a compris que le vote est le seul moyen de s’exprimer en démocratie, de voter et de choisir le candidat qui pour lui représente une alternative crédible.Pour l’heure, nous le savons, faire voter la diaspora implique finance, et organisation de la diaspora en zone électorale. En attendant, c’est fort intéressant de vous faire remarquer que sur la base de l’article 50 du code électoral, les militants d’UNIR Sénégal sont au pays pour se faire recenser et le moment venu non seulement feront les campagnes électorales et voteront comme tout togolais en âge de voter. UNIR Sénégal est aussi sur le terrain au Togo en appuyant les militants du parti qui s’inscrivent dans le mandat social du Chef de l’Etat.
Au cours de ce processus, il y a eu plusieurs allégations d’enrôlement de mineurs et il semble que c’est la méthode de gagne de votre parti UNIR. Que répondez-vous à ceux qui pensent ainsi?
Déjà, ce sont que des allégations mensongères. Ceux qui le disent, nous les connaissons, il s’agit de ceux qui ont peur des urnes et des résultats des urnes. Ils savent bien qu’ils ne sont pas populaires et mieux implantés que le parti UNIR. Ceux qui estiment que certains citoyens ne devraient figurer sur la liste électorale sont priés de déposer des recours auprès de la CENI. En attendant, le fichier électoral sera audité sous le regard de la CEDEAO pour qu’il soit fiable pour les élections du 20 décembre.
La mise en œuvre de la feuille de route de la CEDEAO connait un blocage avec le choix des représentants de l’opposition parlementaires à la CENI. Comment s’explique le fait que votre parti UNIR s’ingère dans le choix des 8 représentants de la C14 en soutenant l’UFC ?
Blocage, je ne pense pas. La Représentation permanente de la CEDEAO au Togo, dans son courrier du 30 octobre 2018 adressé au Président de la CENI, a encore précisé la tenue des élections, le 20 décembre 2018 conformément à la feuille de route. Cette lettre présente les experts recrutés par la CEDEAO pour l’audit du fichier électoral, étape qui suit le recensement. Le processus suit donc son cours et ce n’est pas un hasard si la CEDEAO, ne fait pas état de ce problème de place qui se pose au niveau de l’opposition parlementaire. Le quota au niveau de la CENI est atteint, il s’agit de 9/17. Le problème sur le choix des représentants de l’opposition parlementaire est réglé par la loi portant statut de l’opposition, cette même loi qui a permis à l’UFC de siéger à la CENI en 2015. Le reste n’est que diversion.
Pour terminer, l’opposition pense que le président de votre parti UNIR, le chef de l’État Faure Gnassingbé après trois mandats à la tête du pays, ne doit plus être candidat en 2020. Comment analysez-vous cette position de l’opposition togolaise ?
Nous l’avons dit en mars 2018. Les réformes constitutionnelles se feront cette fois, et le gouvernement l’a d’ailleurs annoncé lors de sa récente conférence de presse. Par contre, nous savons que la loi est non rétroactive comme le précise l’article 2 du code civil. Si le projet de loi sur les reformes est adopté soit à l’assemblée nationale ou par référendum, elle va commencer à produire des effets à partir de la date de promulgation. En outre, la loi est générale et impersonnelle et ne saurait viser notre champion. Ce que je viens de dire, ce sont des principes élémentaires de droit que maîtrisent d’ailleurs mieux ces leaders de l’opposition. En définitive, c’est juste de la démagogie et de la surenchère. 2020 est encore loin, et le Grand parti UNIR avisera le moment venu. Merci