
Entre Ouaga et Accra, la tension est montée d’un cran depuis les déclarations du président ghanéen Nana Akufo Addo lors du sommet États-Unis-Afrique. Déclarations dans lesquels le président Ghanéen accusait le Burkina-Faso d’avoir fait appel à la société paramilitaire privée russe, Wagner, contre une mine dans le sud du pays. Pour faire baisser les tensions, le président du Ghana a dépêché une forte délégation auprès des autorités du Faso.
En effet, les déclarations du président Nana Akufo Addo lors de son discours en marge du sommet États-Unis-Afrique tenue à Washington, ont provoqué la colère des autorités du Faso au point de convoquer l’ambassadeur du Ghana au Burkina Faso tout en rappelant l’ambassadeur du Burkina-Faso au Ghana pour consultation. Les autorités du Faso ont par la suite envoyer une note verbale de protestation au gouvernement du Ghana.
Ainsi, pour par tenter de faire baisser les tensions entre les deux pays frères et voisins, le président Nana Akufo Addo du Ghana a dépêché auprès des autorités burkinabés une forte délégation d’une dizaine de personnalités dont le général Francis Adu-Amanfoh, Conseiller spécial du président Nana Addo sur l’initiative d’Accra, le chef d’état-major de l’armée du Ghana. La délégation est conduite par le ministre ghanéen de la Sécurité nationale, Albert Kan Dapaah. La délégation ghanéenne et leurs homologues du Burkina Faso ont eu des échanges sur la situation et réaffirmer les relations de coopération entre leurs deux pays frères et amis surtout voisins. Ils ont également parlé de comment mutualiser conjointement leurs efforts pour lutter contre le terrorisme dans la région.
Le ministre burkinabé en charge des Mines, Simon Pierre Boussim a saisi l’occasion démenti formellement tout octroi d’une mine au groupe Wagner en échange de ses services dans le cadre de la lutte contre le terrorisme.