Passées sous les écrans des radars médiatiques, des négociations pour la Paix en Ukraine ont été conduites à l’initiative de l’Etat hébreux en mars 2022, soit quelques jours après le déclenchement de l’offensive russe en Ukraine. C’est ce que révèle Eric Dénécé, le Directeur du CF2R .(Centre Français de Recherche sur le Renseignement) dans sa note n°62« Quand le brouillard de la Guerre commence à se dissiper » publiée le 15 février 2023. https://cf2r.org/…/quand-le-brouillard-de-la-guerre…

Dans cette perspective, il fait référence à l’entretien accordé à la chaîne israélienne Channel 12, le 4 février 2023, au cours duquel l’ancien Premier ministre d’Israël, Naftali Bennett dévoile que ces dernères avaient été coordonnées « dans les moindres détails avec les États-Unis, la France et l’Allemagne »

Mais qu’on y songe, ces négociations ont été rompues par les pays occidentaux qui «ont bloqué » le processus, alors même que Bennett avait « l’impression qu’ils voulaient tous les deux (Zelensky et Poutine) un cessez-le-feu ». Chemin faisant, Benett divulgue que Moscou et Kiev étaient alors disposés à faire d’importantes concessions et que ces dernières devaint même aboutir à une trêve: « Je prétends qu’il y avait de bonnes chances de parvenir à un cessez-le-feu » a-t-il énoncé. De plus, le chef du Kremlin acceptait de renoncer aux exigences de «dénazification » et de désarmement de l’Ukraine, tandis que Zelensky avalait l’idée ne plus réclamer l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN.

Par ailleurs, il atteste que Londres s’est montrée la plus jusqu’au boutiste dans la mesure où « Boris Johnson a préconisé des mesures plus radicales. Macron et Scholz sont plus pragmatiques. Et Biden a soutenu les deux approches ». Quoiqu’il en soit, ces négociations ont mené à une impasse compte tenu de la « décision de l’Occident de continuer à frapper Poutine », et de passer un message aux autres États « voyous dans le monde », et par « Etats voyous » on pense tout particulièrement à la position de Xi Jinping quant à Taïpé a certifié Bennett. Et Eric Denécé de déclarer : « depuis avril 2022, nous assistons donc bien à une guerre américano-russe par Ukrainiens interposés qui été relancée par Washington pour essayer d’affaiblir – sans succès – la Russie, et dans laquelle les États européens se sont laissés entrainer par russophobie, suivisme ou stupidité confondante » et… « Si la France se voit reléguée à un rôle de figurant dans cette crise, en dépit des pathétiques gesticulations de son président, c’est surtout l’Allemagne qui paie le prix fort dans ce conflit. En effet, elle a été victime d’un véritable acte de guerre de la part de son allié et protecteur américain avec les sabotages de gazoduc »

Eric Denécé par ailleurs, ne manque pas de fustiger les silences coupables de Berlin. Il va ainsi de la Chancellerie comme des medias ou encore des Allemands eux-mêmes.

En fait de quoi, la Maison-Blanche a contribué à couper définitivement l’Allemagne de la Russie en provoquant une rupture irréconciliable entre les deux États.

Elle a aussi réduit méthodiquement tout à la fois l’influence de Berlin en Europe et son poids économique au sein du camp occidental.

Pour mémoire, on mettra le projecteur sur les buts jadis affichés par Washigton :

1/Rendre la pression sur le Donbass insupportable pour la Russie afin de la pousser à intervenir militairement en Ukraine,
2/de la décrédibiliser sur le plan international et de la couper de l’Europe de l’Ouest ; 3/ne pas lui permettre de parvenir à une victoire après ses succès initiaux et l’entraîner dans une guerre longue pour l’affaiblir durablement.

Si tous ces objectifs ont été atteints, Washington qui avait misé sur l’effondrement économique de la Fédération de la Russie, s’est belle et bien trompé.

Mais il y a plus, la dé-dollarisation de l’économie est déjà bien avancée.

Par Olivier d’Auzon

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here