Médiateur désigné par les deux pays en conflit, le Mali et la Côte d’Ivoire dans la crise qui les oppose depuis le 10 juillet 2022 avec l’interpellation de 49 milliaires ivoiriens accusés de mercenariat et mis aux arrêts, Faure Gnassingbé a effectué mercredi 04 janvier 2023, une mission de bons offices auprès de ses homologues malien Col Assimi Goïta et ivoirien Alassane Ouattara. Objectif, régler les deniers détails pour la libération très prochainement des 46 citoyens militaires ivoiriens.
En effet, Faure Gnassingbé, doyen des chefs d’État de la CEDEAO, s’est d’abord rendu à Bamako, capitale du Mali où il a eu deux séances de travail d’abord en tête-à-tête avec son homologue Assimi Goïta puis une seconde élargie aux délégations des deux pays. Selon une source proches de la présidence malienne, Faure Gnassingbé en sa qualité de médiateur, est allé discuter avec son homologue sur l’évolution du dossier des 49 militaires ivoiriens après la signature d’un mémorandum d’accord le 23 décembre entre les deux parties en crises le Mali d’une part et la Côte d’Ivoire de l’autre suivie du procès aux assises. Procès qui a conduit à la condamnation pour 20 ans de réclusion criminelle et à la peine de mort pour les trois femmes libérées en septembre pour raisons humanitaire. Faure Gnassingbé sollicité de son homologue l’usage de grâce présidentielle en vue de la libération de ces derniers. D’après la même source qui nous a requis anonymat, même si les dirigeants maliens ont marqué leurs accords, ils tiennent à ce que les autorités ivoiriennes les rassurent de leur ferme engagement à respecter le contenu du Mémorandum d’accord qu’ils ont signé fin décembre. C’est donc sur cette note d’espoir que le dirigeant togolais a quitté Bamako après avoir évoqué des questions bilatérales entre les deux pays et sous-régionales ainsi que sécuritaires avec Assimi Goïta.
De son retour de Bamako, Faure Gnassingbé a fait escale à Abidjan pour rencontrer son homologue ivoirien Alassane Ouattara. Également au centre des discussions, cette épineuse question des 49 militaires ivoiriens. Occasion pour lui en tant que médiateur dans la crise, de saisir l’occasion pour faire le point de ses échanges avec la partie ivoirienne notamment le président Alassane Ouattara. À l’issue du conseil des ministres du gouvernement ivoirien tenu mercredi, le porte-parole du gouvernement Amadou Coulibaly a estimé qu’il fait Faure confiance au président Ouattara avant de reiter que « la Côte d’Ivoire a choisi une voie, celle de la négociation, c’est la voie diplomatique, nous restons résolument engagés dans cette voie-là », a-t-il ajouté. Le président Ouattara avant lors de son discours à la nation rassurer du retour très bientôt des 46 militaires ivoiriens au pays . Parlant de la consommation de ces militaires ivoiriens, le porte-parole du gouvernement ivoirien s’est refusé de tout commentaire « Nous ne commentons jamais les décisions de justice prises en Côtes d’Ivoire, il n’ y a pas de raison que nous commentions les décisions de justice prises à l’étranger» a déclaré Amadou Coulibaly.
Il convient de rappeler lors du dernier sommet de la CEDEAO tenu à Abuja au Nigeria, l’organisation sous-régionale avait donné un ultimatum aux autorités Maliennes de libérer avant le 1er janvier 2023 faute de prendre de lourdes sanctions contre le Mali. Malheureusement, il y a déjà 5 jours de l’ultimatum est expiré sans que les dirigeants maliennes ne cèdent aux menaces de la CEDEAO.