Depuis jeudi, la crise ukrainienne a pris une nouvelle tournure avec l’invasion du pays par les troupes russes. Alors que l’on assiste jusqu’à présent à un dialogue de sourds entre les différents acteurs, rendant la situation compliquée en termes de désescalade, l’Afrique se présente comme un interlocuteur crédible pour servir de médiateur dans ce conflit.
En effet, après les condamnation de la situation par l’Union Africaine, le chef de de l’Etat sudafricain s’est proposé de rentrer en discussion avec les parties notamment, son partenaire, la Russie en vue de tenter une résolution du conflit. Ainsi, le président Cyril Ramaphosa a annoncé qu’il allait engager des discussions avec la Russie ainsi qu’avec les États-Unis, « pour que cette guerre cesse ».
A noter que l’Afrique du Sud et la Russie entretiennent des liens diplomatiques très étroits qui remontent depuis la période de l’apartheid. D’ailleurs, les deux pays sont membres du groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud), considérées les grandes puissances émergeantes des dernières années.
Il convient de rappeler que la crise ukrainienne, est née des suites de la volonté des pays membre de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN), d’étendre son influence jusqu’aux portes de la Russie en acceptant l’adhésion de l’Ukraine qui est une partie de l’ex URSS, à l’OTAN. Une chose que la Russie qualifie de provocation et d’inacceptable. Selon Vladimir Poutine, il s’agit de démilitariser et de dénazifier l’Ukraine en apportant son soutient séparatistes pro-Russes.
