
En République de Côte d’Ivoire, les petits plats se mettent dans les grands à moins de trois mois de la présidentielle du 31 Octobre prochain. Les alliances contre nature aussi se préparent dans les coulisses pendant que le parti au pouvoir, le RHDP, continue de se chercher un candidat pour s’assurer la victoire à la présidentielle.
En effet, à trois mois de la présidentielle, le PDCI, première force d’opposition qui a officiellement investi l’ancien président Henri Konan Bédié, 86 ans comme candidat, se présente comme celui autour duquel peut se constituer une alliance de l’opposition pour opposer une résistance au candidat du parti au pouvoir. Et ceci, surtout que les trois autres têtes de ponts de l’opposition ivoirienne, l’ex-président Laurent Gbagbo, l’ancien président de l’Assemblée Nationale, Guillaume Soro et l’ancien ministre de la jeunesse de Gbagbo, Charles Blé Goudé, sont mathématiquement exclus de la course.
Ainsi, on parle de plus en plus d’une alliance entre Bédié-Gbagbo et Soro pour faire face au candidat du RHDP. Déjà, en 2018, l’octogénaire Bédié, à la suite de son retrait de la coalition au pouvoir, s’est rapproché de Laurent Gbagbo en allant même lui rendre visite en Belgique. Il avait déjà à l’époque même, évoqué une possible alliance électorale avec le FPI et l’ex-président de l’Assemblée nationale, Guillaume Soro. Une cellule a même été mise en place pour entamer des travaux préparatoires dans le sens de l’officialisation de cette alliance. Objectif de cette alliance quoique contre nature, est l’obtention du départ du président Ouattara du pouvoir. Cette possibilité d’alliance devient de plus en plus plausible avant le premier tour car les deux autres Soro et Gbagbo n’a pas assez de chance d’être candidats.
Il faut rappeler que cette alliance se tramait pour se concrétiser au second tour où il fallait soutenir le candidat de cette alliance, qui resterait dans la course en cas de second tour.