
En Côte d’Ivoire, à trois semaines de la présidentielle du 31 octobre 2020, alors que la France était jusqu’à présent silencieuse sur la question de la candidature du président sortant Alassane Ouattara pour un troisième mandat, le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian donne enfin la position de la France.
C’est devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale française que le chef de la diplomatie, Jean-Yves le Drian s’est prononcé sur la question. En effet, le chef de la diplomatie française, a d’abord dit toute l’attention particulière que la France accorde à cette élection avant en affirmant que son pays reste très vigilant par rapport à cette élection en Côte d’Ivoire. « Nous sommes très vigilants sur la manière dont vont se passer les élections », a déclaré le chef de la diplomatie française Jean-Yves Le Drian devant la Commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.
En outre, quant à la question de la candidature du président ivoirien, voici ce que pense Le Drian « Le président Ouattara a souhaité se représenter, c’est son libre choix », a-t-il ajouté. Pour ce qui est de la question de la violation de la constitution, le chef de la diplomatie française Jean-Yves le Drian reste dubitatif et refuse de se prononcer. Car pour ce serait une ingérence dans les affaires extérieur de la Côte d’Ivoire. « Il y a un processus démocratique, je ne suis pas chargé d’apprécier la nouvelle Constitution. Ce serait de l’ingérence » a-t-il indiqué avant d’émettre le vœu que le scrutin se déroule dans de bonnes conditions « Nous souhaitons que cela se passe dans les meilleures conditions de calme et que les habitants de la Côte d’Ivoire puissent s’exprimer très librement », a développé Jean-Yves le Drian. Pour lui, le souci de la France est de voir les choses passer d’une manière apaisée « Notre souci, c’est de faire en sorte que ces élections se déroulent de façon apaisée », a-t-il ajouté.
Pour rappel, élu en 2010 et réélu en 2015, Alassane Ouattara, 78 ans, avait d’abord annoncé qu’il renonçait à briguer un troisième mandat, avant de changer d’avis après le décès du premier ministre Gon Coulibaly. Ce qui est vu par l’opposition ivoirienne comme une violation de la constitution du pays qui prévoit un maximum de deux mandats. Mais, le Conseil constitutionnel a estimé qu’avec la nouvelle Constitution de 2016, le compteur des mandats de M. Ouattara a été remis à zéro.