
Depuis la désignation surprise du dauphin du président ivoirien Alassane Ouattara pour la présidentielle du 31 octobre prochain, la coalition gouvernementale peine à rester soudée. Le récent léger remaniement ministériel intervenu mercredi avec la sortie du gouvernement du Vice-président RHDP en dit long.
En effet, le président Alassane Ouattara a procédé mercredi après une visioconférence avec son premier ministre, à un léger remaniement du gouvernement alors que ce dernier est toujours convalescence du côté de la France où il a tête évacué d’urgence pour des soins il y a de cela quelques semaines. Ainsi, ce remaniement est marqué par le limogeage du ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Albert Mabri Toikeusse, vice-président de la coalition au pouvoir. Mabri paye ainsi le prix de son opposition au choix du Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, désigné par la coalition au pouvoir pour la représenter à la prochaine présidentielle. Il est remplacé à ce poste par Adama Diawara.
Cette situation confirme on ne peut plus parler, le rififi qui couve au sein du système en place en côte d’Ivoire depuis la désignation controversée de celui qui doit représenter la coalition gouvernementale au pouvoir lors de la présidentielle prochaine. On se souvient qu’au lendemain de cette désignation, le ministre des affaires étrangères, Marcel Amon-Tanoh, a démissionné pour protester contre le choix de Gon Coulibaly. La plaie semble donc devenir béante au sein du RHDP chaque jour que l’on fait un pas de plus vers la tenue de la présidentielle. Ce qui en état actuelle n’est pas de nature à faire les affaires de cette coalition qui risque de se retrouver en face d’une opposition ivoirienne certes multiples mais capitale de muer en un ensemble unifié pour faire front contre le système au pouvoir.
Ces voix dissonantes au sein du RHDP à seulement quelques mois de la présidentielle du 31 octobre 2020, prouvent à suffisance les faiblesses de ce groupe et le fait que le candidat désigné ne semble faire l’unanimité au RHDP, risque de conduire au scénario de la RDC où le dauphin désigné par Joseph Kabila a été battu par le candidat de l’opposition.