Au Maroc, les actions pour protester la résolution votée par le parlement européen, il y a quelques jours se poursuivent. S’inquiétant des questions de la liberté de la presse et d’allégations de corruption dans le pays, le parlement marocain a organisé, mercredi 08 février 2023 à son siège, une conférence- débat et d’information relative aux attaques hostiles et flagrantes du Parlement Européen contre le Maroc.

En effet, cette conférence-débat a réuni des parlementaires, des représentants de la société civile, des experts et des juristes, qui ont relevé que le Royaume n’est pas devant l’obligation de se justifier ou de prouver son innocence, rejetant que le Maroc soit l’objet de surenchères au sein du PE. Ainsi, prenant la parole au cours de cette conférence, Lahcen HADDAD, Président de la Commission Parlementaire Mixte (CPM) Maroc-Union Européenne (UE), a indiqué que le Maroc fait face à un certain nombre d’eurodéputés qui, se servant du Parlement Européen comme plateforme, attaquent le Maroc de manière organisée et avec de grands moyens. Il a tenu très fortement à rappeler que le Royaume n’a de problèmes ni avec l’Union Européenne, ni avec ses différentes structures, mais plutôt avec des députés européens connus pour leur hostilité envers le Maroc et qui ont profité de la crise liée à la corruption qui secoue le Parlement Européen, pour créer un sentiment de peur au sein de l’Institution législative européenne, en vue de la pousser à porter atteinte à l’image et à la réputation du Maroc non seulement dans les médias mais jusqu’à voter des résolutions hostiles au Maroc. Le président HADDAD a en outre fait remarquer que 112 questions et 18 tentatives d’amendements hostiles au Royaume Chérifien, ont été soulevés au sein du PE rien qu’en 2022. Ce qui selon lui, laisse croire à une « guerre systématique » contre le Royaume du Maroc.

Pour sa part, le Président du groupe Authenticité et Modernité, Ahmed TOUIZI, a indiqué que le Parlement Européen, est devenu « une plateforme pour attaquer et provoquer le Maroc », alors même qu’il existe une commission mixte Maroc-UE, les députés européens ont choisi d’ignorer cette dernière et pour attaquer directement le Royaume. Prenant la parole, le Président de la Chambre des Représentants, Rachid TALBI ALAMI, a indiqué que les agissements de certaines parties au sein du Parlement Européen contre le Maroc relèvent de l’ingérence dans les affaires intérieures des Etats. Une situation déplorée par nombre de personnes. C’est le cas de TALBI ALAMI pour qui « cette ingérence ne repose pas sur des principes ou des valeurs, mais elle est motivée par des intérêts conjoncturels et menée par des lobbies qui s’activent davantage avec la hausse des prix de l’énergie ».

Pour lui, ces actes sont contraire à l’esprit du partenariat Maroc-UE qui porte sur des questions stratégiques pour l’avenir de la région et du monde notamment la lutte contre le terrorisme, la gestion de la migration, les dérèglements climatiques, paix…, domaines dans lesquelles le Maroc assume de grandes responsabilités .Cette rencontre a été l’occasion pour les participants d’affirmer que le Royaume du Maroc, qui dispose de tous les moyens garantissant et préservant les droits de l’Homme, n’est pas tenu de fournir un certificat de bonne conduite en la matière, ont-ils affirmé. De leurs côtés, les Parlementaires marocains ont quant à eux, mis l’accent sur le deux poids deux mesures dont fait preuve le Parlement Européen qui accueille à bras ouverts la terroriste du polisario Sultana Khaya qui n’hésite pas à poser Kalashnikov aux bras, alors qu’on refuse l’entrée à ce même Parlement Européen à Khadijatou Mahmoud, victime de viol de la part du mercenaire Brahim Ghali.

Notons que les deux Chambres du Parlement s’étaient réunies, le lundi 23 janvier 2023, en séance plénière, afin d « évaluer » la résolution du Parlement Européen. A l’issue de cette réunion, les parlementaires du Maroc ont décidé unanimement de « reconsidérer » les relations avec le Parlement Européen et rejeté toute « ingérence » dans les affaires du Maroc. Ainsi, par un communiqué rendu public, le mardi 07 février 2023, la Chambre des Représentants a annoncé la création d’une commission thématique ad-hoc composée de représentants des deux Chambres du Parlement. Cette commission ad-hoc, a pour mission, la réévaluation des relations avec le Parlement Européen.

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