Ils ont eu l’Opportunité de changer la donne à un moment donné. Ils ont eu l’occasion de contribuer à créer les conditions d’une véritable alternance pacifique au Togo. Mais ils n’ont pu réussir. L’égo surdimensionné et l’égoïsme légendaire des uns et des autres ont beaucoup plus été adulés et pris la place de l’essentiel. A chaque fois que le Régime s’offre naturellement à eux dans un état de faiblesse et de fragilité, ces Leaders ont toujours fait abstraction de l’esprit d’équipe et de l’intérêt général. Des exemples, ça n’en manque pas. Leurs réactions et comportements ont toujours aidé le Pouvoir à se relever et à devenir plus puissant que jamais. Et à chaque épisode du feuilleton 90 qui se poursuit , l’on ne peut que dire « bye bye Alternance » !

Isabelle Améganvi, une Responsable de l’Alliance Nationale pour le Changement(ANC) a eu le mérite de reconnaitre en Mai dernier dans une vidéo la complicité de l’Opposition Togolaise par rapport au renforcement du Pouvoir en place. Quel courage ! Personne ne contribue à renforcer le Régime Togolais si ce n’est son Opposition. Des bourdes, des erreurs gravissimes qui se sont multipliées de la part de ces Opposants confirment si bien la thèse Isabelle Améganvi. Me Yaovi Agboyibor a consciemment choisi de rater toutes les occasions qui lui avaient été offertes de changer l’histoire politique Togolaise, mais il s’est préféré au Togo. Gilchrist Olympio pouvait mettre fin institutionnellement à la fin du Règne Gnassingbé Père, mais il a choisi d’être un mauvais politicien que de défendre l’intérêt des Togolais. Jean-Pierre Fabre lui, a préféré l’amitié de Faure Gnassingbé aux Togolais. Il a délibérément choisi faire le jeu du Pouvoir. Que reproche-t-on exactement au pouvoir ?

Me Yaowi Agboyibor, le fossoyeur de l’espoir des Togolais..

C’est l’un des obstacles à l’alternance politique au Togo. « Me Agboyibor ne fait rien pour rien. il cherche toujours à gagner en tout. Lorsqu’il ne voit pas son intérêt direct dans un projet. Il ne s’y associe pas. », ai-je appris !. et l’histoire le confirme.

1993. Election présidentielle. Le Général Eyadéma , Président du Togo d’alors et tout son Régime étaient affaiblis. Tous les Opposants y compris Me Agboyibor avaient choisi Edem Kodjo Comme candidat unique. Kodjo, était à un niveau considérable dans les sondages. La Communauté internationale était prête à soutenir l’Ancien Secrétaire Général de l’OUA. Tout allait bien lorsque soudain Agboyibor déclare aussi sa candidature. Edem Kodjo se fâche et se retire. Plusieurs acteurs politiques se fâchent contre Agboyibor qui se retirera aussi quelques jours plus tard. Le Général n’avait plus d’opposant en face. Il fabrique ses candidats et rempilera avec plus de 80% des suffrages exprimés. Le Général humilié qui était entrain de perdre son fauteuil, se relève avec tous les honneurs possibles. Agboyibor douche l’espoir de ces Togolais qui étaient prêts à tout donner pour avoir l’alternance.

1994. Elections législatives. Edem Kodjo et Me Agboyibor s’en sortent avec plus de sièges à l’issue du scrutin. Le CAR d’Agboyibor et le RPT arrivent en tête, chacun avec plus de 30 Députés. Edem Kodjo, 6 Sièges avec son Parti l’UTD. Le Général Président nomme Edem Kodjo premier Ministre. Agboyibor se fâche et démissionne de l’Assemblée nationale, tous ses députés lui emboitent le pas. Politique de chaise vide. Or la Présidence de l’Assemblée nationale revenait de droit à l’Avocat, président du Comité d’Action pour le Renouveau. Il laissera le Parlement entre les mains du Régime. Et le Régime en a fait ce qu’il a voulu. Or c’était l’occasion plus que jamais de mettre en œuvre les dispositions de la Constitution de 1992 qui venait fraichement d’être adoptée et promulguée comme Loi fondamentale de la République Togolaise. L’Occasion allait permettre aux Opposants de déverrouiller toutes les Institutions de la République, de les rendre beaucoup plus démocratiques, et de lancer le pays sur une véritable voie démocratique. Avec des institutions démocratiques, le Général président n’allait jamais être réélu à la Présidentielle de 1998. Le Togo allait avoir enfin son Alternance tant souhaitée par une grande partie du peuple. La porte de l’alternance s’ouvrait donc, Me Yaovi Agboyibor l’a fermée au nom de son égo, de son orgueil et de son égoïsme incontrôlé.

2006. L’Accord Politique Global signé. Yaovi Agboyibor nommé Premier Ministre. Il a donc la possibilité de faire faire les Réformes politiques. Il serait allé voir Gnassingbé Fils et lui aurait dit de ne pas faire les réformes car « si on fait les Réformes , cela profiterait à l’UFC », aurait-il dit selon les propos de Nicolas Lawson, Opposant Togolais. Les réformes auraient été faites pendant cette période, le Togo aurait fait un bon qualitatif sur le plan démocratique. Tout ce qui a suivi 2006 et tout ce que le pays vit actuellement n’auraient peut-être jamais existé. Les conditions d’une alternance pacifique ou L’alternance tant rêvée vient encore de se dissiper.

Si les Togolais peuvent dire merci à Me Yawovi Agboyibor pour tout ce qu’il a fait dans la vie de ce pays surtout en ce qui concerne le 5 Octobre et sa suite et les Droits de l’Homme (CNDH), force serait de constater aussi qu’il a été un grand obstacle à l’alternance au Togo. Il est l’un des Responsables de la crise qui secoue le Togolais actuellement.

Me Yaovi Agboyibor a échoué. Dites lui bye bye!

Gilchrist Olympio: L’architecte du boycott des Législatives 1999, source suicidaire de la modification constitutionnelle de 2002.

Opposant historique et Chef de l’UFC, Union des Forces de Changement. *Si les Togolais continuent de mourir aujourd’hui au nom d’une quelconque revendication liée au retour à la version originelle de la Constitution de 1992, la grande responsabilité incombe à Gilchrist Olympio*. Le Président de l’UFC est celui-là qui avait appelé tous les Opposants à boycotter les Législatives de 1999. Plusieurs Togolais de la Diaspora dont Me Jean Dégli l’avaient critiqué pour cette position qui allait créer une crise sans fin au Togo. N’ont-ils pas eu raison ? Avec le boycott, le RPT a eu 79 Sièges sur 81. Très facile d’avoir les 4/5 pour modifier la Constitution le 31 Décembre 2002. La suite, tout le monde la vit. Gilchrist Olympio et ses amis n’auraient pas boycotté les Législatives, le Pouvoir n’aurait jamais eu la possibilité de modifier unilatéralement cette constitution. Le Général Eyadéma allait quitter le Pouvoir en 2003 comme il l’avait promis en juillet 1999 devant Jacques Chirac, Président Français d’alors. Et le Togo serait entrain de vivre aujourd’hui son alternance. Olympio en a été un grand obstacle.

2006. Me Yaovi Agboyibor Premier Ministre. Gilchrist Olympio refuse de rentrer au Gouvernement. Il considère le CAR comme parti satellite du RPT. « Nous n’allons pas collaborer avec les partis satellites du RPT », déclare-t-il sur RFI au lendemain de la Nomination d’Agboyibor comme premier Ministre du Togo. Agboyibor fragilisé tout comme toute l’Opposition. L’UFC de Gilchrist Olympio allait participer à ce Gouvernement, le Pouvoir allait trembler et plus de chance que les réformes soient faites. Ce qui allait créer les conditions d’une alternance pacifique. Olympio bloque les conditions d’accès à une alternance pacifique au Togo.

2010. Gilchrist Olympio signe un accord historique avec le Pouvoir RPT. L’Accord allait créer les conditions d’une alternance. On allait partager le Pouvoir. Mais Olympio va collaborer avec le Pouvoir avec un parti presque vide, des membres moins influents. Des membres comme Oré, Ohin et bien d’autres. *Des militants peu connus de la scène.* Le Pouvoir ne peut que se frotter les mains. L’UFC manque de ressources humaines. *Elle manque de la capacité d’absorption. Il ya des postes mais Gilchrist Olympio n’a personne pour envoyer occuper ces postes*. Le Pouvoir trouve en face de lui un boulevard. Un peu affaibli avec cet accord, il reprend la main et gère l’Accord comme bon lui semble. Au nom de cet accord, les réformes allaient être faites les 6 mois suivant sa signature. Et les deux camps devraient se réunir périodiquement pour son évaluation. La suite, on la maitrise. Olympio n’a pas été capable de disposer d’effectifs ou de contribuer à la mise en œuvre de cet Accord du siècle Togolais. Bye bye Alternance.

Gilchrist Olympio a souffert dans la situation politique Togolaise. Victime d’un attentat en 1992, il a failli y laisser sa vie. *Dites-lui merci. Mais en ce qui concerne l’alternance au Togo, certains de ses actes* ont contribué à ne pas y accéder.

Gilchrist olympio a échoué. Dites-lui bye bye !

Jean-Pierre Fabre, l’allié objectif du Pouvoir, le malheur des Togolais ces dernières années.

C’est un Grand obstacle à l’alternance politique au Togo. Mauvais génie de Gilchrist Olympio. Le Fils succède au Père. Le Fils fait pire que son Père. Le Pouvoir avait un objectif avec lui. L’instrumentaliser pour neutraliser toute l’Opposition avec son titre de Chef de file de l’Opposition. Pari gagné. Avec lui, le Pouvoir arrive à empêcher l’arrivée d’une troisième Force politique. Fabre a neutralisé Agbéyomé Kodjo et la surprise Atchadam. Le Pouvoir ne veut pas en face de lui des Opposants pragmatiques et intelligents. Il veut plutôt des activistes égoïstes (comme Fabre) qui ne peuvent en aucun cas tenir un discours politique. Des Activistes avec qui on ne peut en aucun cas s’asseoir pour négocier et parler politique. Le dialogue en cours en est une parfaite illustration. Le Pouvoir a accédé à leur demande lorsqu’ils ont dit non aux autres formations politiques comme participantes au dialogue. Le Pouvoir sait qu’avec Fabre et sa bande, il ne lâchera rien, ce sera un dialogue de sourds, alors qu’avec les autres, le Pouvoir pourrait être contraint à fléchir sur certaines positions.

Le Chef de file de l’Opposition doit être un rassembleur. Le Régime sait qu’il ne rassemblera personne. Et cela arrange le Système. Le rassemblement des forces de l’Opposition ferait peur au Régime. Donc avec Fabre, pas de rassemblement sérieux. La C14 n’en est pas Un.

Veille présidentielle 2015*. Tous les Opposants et la société civile criaient aux réformes politiques. Et c’était le slogan « Pas de réformes, pas d’élections ». Fabre conclut un deal avec le Pouvoir. Des mallettes circulent. La Francophonie parle de « Fichier électoral non fiable mais consensuel ». Fabre accepte aller aux élections dans ces conditions sachant pertinemment qu’il ne remportera pas le scrutin. Il douche tous les espoirs en ce qui concerne l’opérationnalisation des réformes. Adieux les réformes. Adieux, les conditions d’accès à l’alternance.

2017. Le Vent Atchadam souffle. Fabre est surpris. Il n’a pas bien joué son rôle. Le Pouvoir contraint de faire les réformes. Il envoie un avant-projet de loi à l’Assemblée nationale qui limite le mandat présidentiel et législatif à deux. Fabre doit tout faire pour que cet avant-projet ne soit adopté à l’Assemblée. Beaucoup de voix se sont levées pour leur demander d’accepter la main tendue du pouvoir. Mais Fabre ne voulant pas de réformes et étant en mission pour bloquer toutes initiatives visant à créer les conditions d’une quelconque alternance au Togo , il met tout en œuvre pour que le projet ne soit adopté et opte pour de stériles manifestations. Il sait que les manifestations ne donneront rien. Et le Pouvoir a réussi à les neutraliser.

Atchadam affaibli, Fabre n’a même pas eu l’honnêteté de réclamer sa présence au dialogue. Il n’arrive pas à supporter sa présence. Son rôle a été d’affaiblir le Leader du PNP, ce qu’il a réussi. Toute initiative qui viserait à gêner Faure Gnassingbé ou son pouvoir sera neutralisée par Fabre.

Jean-Pierre Fabre protège le Pouvoir de Faure Gnassingbé plus que le Régime lui-même. Il contribue à l’enracinement du système. Sa vice-Présidente Isabelle Améganvi a eu le Courage de l’avouer tout récemment.

Les Togolais veulent l’alternance. Mais il leur serait difficile de l’avoir avec Fabre. Car Fabre lui-même ne veut pas d’alternance au Togo. Il ne la supportera pas. C’est un grand obstacle à l’alternance.

Fabre a échoué. Avec lui, le Togo ne peut accéder à l’alternance. Dites-lui bye bye !

Il est vrai que le régime en place ne sciera pas l’arbre sur lequel il est assis. *Mais s’il avait en face de lui une Force d’Opposition crédible, il créerait avec cette Force les conditions* d’une réelle alternance pacifique.

Depuis 1990, ces trois Leaders ont promis l’alternance aux Togolais. 28 ans après, promesse non tenue. Gilchrist Olympio, Yaovi Agboyibor et Jean-Pierre Fabre ont échoué. Si on ne change pas l’équipe qui gagne, on peut quand-même changer l’équipe qui perd. Alors dites-leur bye bye !

 

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