48 heures après le vote de la présidentielle du 07 octobre au Cameroun, la conférence des Évêques du Cameroun qui a déployé des observateurs électoraux  pour ce scrutin, a rendu public son premier rapport d’observation de la présidentielle.

En effet, selon la Conférence épiscopale nationale du Cameroun qui a déployé 200 observateurs sur 231 prévus à cause de l’accès difficile de la zone anglophone, l’élection présidentielle du 7 octobre s’est globalement déroulée dans le calme malgré quelques dysfonctionnements constatés par endroit. La CENC, relève, par ailleurs, que l’accès de certains bureaux de vote a été interdit aux observateurs catholiques par les forces de défense et sécurité. Un des observateurs catholiques a subi une tentative de corruption tandis que d’autres observateurs ont noté d’autres formes d’anomalies dans leurs localités. Ainsi, des noms de personnes décédées ont été trouvés parmi les votants et une électrice s’est plainte qu’une autre personne a voté et signé à sa place.

Les évêques camerounais ont aussi déploré que de nombreux électeurs n’aient pas pu participer au scrutin à cause de l’insécurité dans les régions anglophones et notent que des dispositions n’ont pas été prises par le gouvernement pour permettre aux déplacés de la crise de prendre part au vote. Ils ont en outre appelé les partis politiques et les différents candidats  à faire preuve de retenue et de mesure à la publication des résultats officiels et que le candidat qui sera reconnu gagnant par les instances compétentes, ne provoque ses adversaires. Quant aux  éventuels perdants, la Conférence épiscopale nationale du Cameroun les a invités à reconnaître leur défaite en félicitant le gagnant.

Pour rappel, le Cameroun retient toujours son souffle quant à ce qui concerne la proclamation officielle des résultats par le Conseil Constitutionnel qui dispose de 15 jours à compté du jour de vote pour rendre public les résultats. Mais déjà dans les Etats majors des partis, la tension monte au fuir et à mesure que les jours passent. Surtout avec l’annonce lundi du candidat du MRC Maurice Kamto qui sans revendiquer clairement sa victoire a laissé croire qu’il a gagné le scrutin de dimanche. Ce qui a suscité le colère du parti au pouvoir le RDPC de Paul Biya qui parle de violation de la loi électorale qui interdit toute publication des résultats avant le Conseil Constitutionnel.

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