

C’est sous haute tension que s’ouvre ce vendredi 06 septembre le procès de Maurice Kamto, le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC). Principal opposant du président Paul Biya a l’issue de la présidentielle du 07 octobre 2018.
En effet, arrivé second à la dernière présidentielle, l’ancien ministre délégué de la Justice de Paule Biya a été arrêté en janvier dernier lors des marches de contestations pour revendiquer sa supposée victoire contre Paule Biya. Et ceci malgré la proclamation définitive des résultats par le Conseil Constitutionnel. Résultats non susceptibles de recourt. L’avocat du Cameroun lors du conflit de Bacassi contre le Nigeria et 91 autres militants de son parti, sont poursuivis pour apologie de violences, « insurrection », « rébellion », « hostilité envers la patrie », « attroupement à caractère politique », « détérioration et destruction de biens publics » et « outrage au chef de l’État ». Des chefs d’accusations suffisamment graves qui pourraient lui coûter la perpétuité.
Le premier débat à l’ouverture du procès ce vendredi portera sur la compétence du tribunal militaire pour connaitre de procès. Car le conseil du professeur Maurice Kamto, Me Assira contexte la compétence du tribunal militaire pour juger son client. C’est donc sur ce premier plan que porteront les débats avant de rentrer au fonds du débat. La cinquantaine d’avocats et le parti de Kamto, estiment que les inculpés sont victimes d’un procès « politique ». Ils accusent les autorités de vouloir « décapiter » le MRC et toute forme d’opposition au Cameroun.
Rappelons qu’il y a seulement quelques semaines, le tribunal militaire de Yaoundé a condamné lors du procès du leader sécessionniste Julius Sisiku Ayuk Tabe, condamné à la prison à vie, et beaucoup pensent que c’est au tour de Maurice Kamto.