
Arrivé deuxième lors de la dernière présidentielle et constant les résultats de cette élection, Maurice Kamto leader Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) et d’autres cadres de l’opposition interpelé depuis quelques semaines accusé de «rébellion», «insurrection» et «hostilité contre la patrie », a été inculpé mardi 12 février 2019 par le Tribunal militaire de Yaoundé.
Arrivé au tribunal militaire en début de soirée sous bonne escorte, il a été formellement inculpé, lui et tous les principaux dirigeants de son parti (MRC), nuitamment. Outre Maurice Kamto, il y a Penda Ekoka, président de l’association Agir, Célestin Djamen et Alain Fogué, respectivement membre du directoire et trésorier du MRC, Albert Dzongang, président du parti allié La Dynamique, seront jugés pour hostilité contre la patrie, insurrection, outrage contre le président, etc… 145 interpellés lors de la manifestation interdite du 28 janvier dernier ont été aussi notifiés sur leur sort.
Il faut dire que ces charges sont lourdes car certaines sont passibles de la peine de mort. Aussitôt après le verdict, ils ont été immédiatement placés en détention provisoire à la prison principale de Yaoudé au grand dame des plus de200 militants et sympathisants du MRC massés à l’extérieur des grilles du tribunal.
Pour Emmanuel Simh, avocat des prévenus, cette procédure judiciaire relève du règlement de compte politique contre l’opposant et sa formation politique.