Le procès du coup d’État manqué de 2015 contre le gouvernement de transition du Burkina se sont poursuivis ce vendredi 06 juillet. A la barre, l’adjudant-chef Moussa Nèbié, dit Rambo. Occasion pour ce dernier de donner les détails sur l’arrestation et la séquestration du président Michel Kafando et l’entrée en jeu du général Gilbert Diendéré
En effet, tout en regrettant l’acte, l’adjudant-chef Moussa Nebié a rappelé que c’est la conséquence de multiples crises au sein de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle. Ainsi, sans nier son implication dans le push conture les autorités de transition et il a décrit en détail comment les faits se sont passés « Dans l’après-midi du 16 septembre 2015, le major Eloi Badiel m’a fait appeler et m’a ordonné d’emmener le président Michel Kafando à la résidence sans un coup de feu. » dit-il. Il dit avoir donc démarré en trombes et en quelques minutes, il est dans la salle du conseil des ministres où pour réussir sa mission, il a dû mentir au président Michel Kafando que la présidence était l’objet d’une attaque.
C’est ainsi que sans s’opposer, celui-ci est conduit par son propre chauffeur et sa garde au palais présidentiel où il est arrêté. Il sera rejoint plus tard par son Premier ministre sans coup de feu, a affirmé Rambo. « J’ai eu alors un sentiment de fierté d’avoir accompli la mission sans tirer un seul coup de feu ».

Selon lui, ce n’est qu’en ce moment que le major Eloi Badiel, ordonne de faire venir le général Gilbert Dienderé qui était à son domicile, à quelques kilomètres du palais présidentiel. La question reste de savoir si le major Eloi Badiel exécutait les instructions du général Gilbert Dienderé ou c’est ce dernier qui a été mis devant les faits accomplis par Badiel? La suite des audiences nous en dira.