
Les ténors de l’opposition congolaise se retrouvent ce mercredi 12 septembre à Bruxelles, pour afficher une position commune dans la perspective de la présidentielle prévue le 23 décembre prochain.
A trois mois de la présidentielle et alors que plusieurs candidats de l’opposition ont déjà été écartés du processus par la Commission électorale, l’enjeu reste majeur du côté de l’opposition. Malgré les divergences, l’opposition continue de chercher les stratégies d’approche pour provoquer la vraie alternance. Les réunions et conclaves se multiplient mais donnent pour le moment, les mêmes résultats. Ainsi, après deux réunions à Kinshasa, Bruxelles est une nouvelle étape. Cinq des sept candidats s’y sont donné rendez-vous, pour que Moïse Katumbi, poursuivi en RDC, puisse participer à la réunion. L’enjeu est d’abord d’afficher une image d’union de l’opposition. L’union fait la force, dit-on. Mais au sein de l’opposition congolaise, elle est difficile à trouver. Les deux dernières rencontres à Kinshasa l’ont montré. Vendredi dernier, Vital Kamerhe de l’UNC et l’ancien Premier ministre Adolphe Muzito étaient absents. Lundi c’est le candidat de l’UDPS Félix Tshisekedi qui était déjà en Europe. Cette difficulté à s’asseoir tous autour d’une même table est l’un des nombreux signes de la difficulté de cette opposition à trouver une stratégie unitaire.
La rencontre de ce mercredi, n’a rien apporté de nouveau. L’opposition n’a fait que réitérer ses positions passées, son refus de la machine à voter, demandé la libération des détenus politiques et appelé à ce que le fichier électoral soit débarrassé des électeurs enregistrés sans empreinte digitale. C’est en tout cas ce qu’on peu retenir de la déclaration issue de cette rencontre. Une nouvelle déclaration ne résout donc pas le problème de fond auquel ils sont confrontés, la stratégie unitaire à travers une candidature unique. Pour le moment, ils se concentre sur deux choses, faut-il boycotter les travaux de la CENi ou continuer par y participer? Ils ont refusé de tranché et disent attendre la publication définitive de la liste des candidats retenus pour la présidentielle le 19 septembre prochain avant de décider.
Le vrain problème reste la méfiance et le manque de confiance entre les différents candidats, notamment vis-à-vis de ceux autorisés à concourir et leur stratégie individuelle. Certains craignent que Félix Tshisekedi ou l’ancien président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe, autorisés à participer à la présidentielle ne se désolidarisent à la dernière minute. Il faudra attendre encore avant de savoir si la possibilité d’une candidature unique sera actée