
Alors que tout semblait réuni pour enterrer encore la hache guerre entre les amis d’hier devenus ennemis aujourd’hui et ceci après les négociations d’Abidjan qui avaient permis d’aplanir un temps soit peu les rancœurs entre Talon et Yayi avant que ces différents ne refassent jour à l’occasion des législatives de février passées, l’ancien président fait faux bon à tout le monde et se voit obligé de repartir en exile comme il était arrivé mercredi 20 novembre en milieu d’après-midi à Cotonou.
Le retour de l’ancien président Boni Yayi n’aura été que bref. Arrivé en milieu d’après-midi ce mercredi 20 novembre, il est reparti en début de soirée avec la délégation de la Cédéao qui l’a ramené. Il ne sera resté que quelques heures seulement dans son pays même s’il a pu exécuter un programme de son agenda personnel. Et ceci alors qu’une rencontre était prévue à 17 h à la présidence de la République avec le président Patrice Talon, rencontre à laquelle Boni Yayi a brillé par son absence laissant la forte délégation de la CEDEAO seule s’y rendre pour un entretien d’environ 1h20 minutes. Une rencontre qui pourtant avait été souhaitée par les deux parties et confirmée aussi bien par l’entourage des deux camps.
En effet, l’ancien président Thomas Yayi Boni, a préféré profiter de son bref retour au pays pour se faire encore plus que jamais engagé que de jouer à l’apaisement malgré la main tendue de l’actuel locataire de la Marina. Car dès sa descente d’avion, l’ex président de la BOAD, s’est rendu imédiatement chez l’autre ancien chef d’Etat, Nicéphore Soglo, l’autre grande voix de l’opposition béninoise, et dans la famille de Prudence Amoussou, mère de 7 enfants abattue lors des manifestations de l’opposition au lendemain des législatives contestées de février dernier. Selon Nourénou Atchadé, porte-parole du parti de Boni Yayi, fidèle des fidèles, de l’ancien président, Boni Yayi n’a pas boycotté la rencontre avec Talon. Car précise-t-il, elle n’était pas prévue et que c’était les journalistes qui l’avaient annoncée. Pour lui, l’urgence c’est de se préoccuper de « la démocratie béninoise » plutôt que « des accolades ». Une précision confirme à demi mot que l’ex-président a refusé de se rendre à rencontre pour éviter les accolades avec son rival Talon.