Secteur à forts potentiels de croissance, le gouvernement togolais met un accent particulier sur le secteur minier pour assurer sa croissance économique et son émergence. Pour y parvenir, le Togo s’est engagé dans la recherche des mécanismes de bonne gestion et de bonne gouvernance  dans son secteur minier en adhérant depuis 9 ans au l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE).

En effet, l’ITIE qui un regroupement composée de gouvernements, d’entreprises, de la société civile, d’investisseurs et d’organisations internationales, vise à renforcer les capacités des pays membres riches en ressources naturelles notamment : le pétrole, le gaz et les mines, la bonne gouvernance des revenus publics provenant de ses industries extractions. C’est ainsi que  volontairement, le Togo depuis 2010, adhère à l’initiative ITIE et obtient le statut de pays conforme aux normes ITIE, trois ans plus tard, c’est-à-dire  le 22 mai 2013 en disposant d’un  dispositif efficace de la publication et de rapprochement de tous les revenus du gouvernement issus de son secteur extractif. C’est ainsi que les entreprises minières actives du Togo se doivent de soumettre aux règles de transparence exigées en la matière par cet organisme de bonnes gestion et de transparence en matière de gouvernance minière. Les sociétés minières au Togo comme dans tous les pays membres de l’ITIE, sont en effet tenues dans le cadre de leur responsabilité sociétale, de consacrer une petite partie de leurs revenus à l’amélioration des conditions des populations riveraines des zones minières ainsi que ces populations puissent tirer profit des richesses minière de leurs sous-sol car pendant longtemps, l’expérience avait montré que ces populations riveraines étaient des laissés pour compte quand il était question de tirer profit des revenues issues de l’exploitation de leurs sous-sol.

Petit pays, mais selon la carte géologique minières, le Togo dispose d’un potentiel énorme en matière de gisements. On note des gisements comme « le métallifères, des pierres précieuses et des minéraux radioactifs tels que la Chromite, le manganèse et la bauxite; des minerais non négligeables comme le diamant et l’or alluvionnaire exploitées à l’échelle artisanale ; les minéralisations mono et poly métalliques notamment le zinc, le plomb, le cuivre, l’argent, l’arsenic, le nickel, etc. ; les platinoïdes, les terres rares, le rutile et l’ilménite ; les minéraux radioactifs à savoir l’autunite, l’uranium, le thorium. Le phosphate, le calcaire, la dolomie cristalline et les matériaux de constructions sont quant à eux, l’essentiel des produits miniers actuellement exploités par le Togo. Le Gouvernement togolais en matière de relance du secteur minier, s’est engagé à mettre en valeur d’autres gisements de matières premières dont l’étude est arrivée au stade de faisabilité ou de certification. Il s’agit, en occurrence: de l’argile, du sable en verre, des attapulgites et bentonites, du marbre et des pierres ornementales, du gravier…selon les documentations sur les industries extractives, cadre général du secteur minier au Togo.

Pour accompagner l’engagement du gouvernement du Togo dans sa politique de bonne gouvernance en matière minière au Togo, le pays a bénéficié du Financement de la Banque Mondiale à hauteur de 15 millions dollars US pour la mise en oeuvre du Projet de développement et de gouvernance minière (PDGM). Ainsi, selon le Rapport de l’ITIE de 2015 publié en Décembre 2017, la valeur totale du secteur minier togolais a connu une augmentation de plus de 30%, en passant de 95 milliards de FCFA en 2014 à 124 milliards de FCFA en 2015 avec une hisse de la contribution du secteur minier au PIB qui passe de 2,9% en 2014 à 3,8% en 2015. Pendant ce temps, l’on note que sa contribution aux exportations et aux revenus de l’État a, respectivement, diminué de 32 à 22% et de 2,6 à 2,3%, entrainant une réduction du pourcentage des revenus de l’État comparé à la valeur de la production minière. Les revenus de l’État issus du secteur minier était  d’environ 18 milliards de FCFA de 2014 à 2015.

Les principaux produits miniers en termes de revenus restent le phosphate et le ciment avec respectivement 99% en 2015 contre 88% en 2014 et la valeur du calcaire se rapproche de la valeur du phosphate avec 51 et 72 milliards respectivement. Les valeurs préliminaires de 2016 semblent faire état de ce que la valeur du calcaire dépasse maintenant celle du phosphate. « Le secteur minier est une composante essentielle du développement économique du Togo. À ce titre, il constitue un domaine prioritaire d’appui politique du Gouvernement. Les revenus du Gouvernement dans le secteur minier constituaient 4% du revenu total national et l’export dans le secteur minier constituait 22% des exportations total du pays », selon le site du ministère en charge des mines.

Il faut dire que les autorités gouvernementales du Togo multiplient les efforts afin non seulement d’assurer la bonne gouvernance en matière minière mais aussi faire du secteur minier un des piliers essentiels de l’essor économique du pays dans le contexte de la mise en oeuvre du plan national de développement (PND)2018-2022.

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