
Le Niger est l’un des pays regorgeant le plus de togolais de la diaspora au monde. Et tout comme dans les autres pays, le parti au pouvoir au Togo, Union pour la République (UNIR), dispose d’une section au Niger. Cette section Unir Niger a pour Point Focal, Antoine MAREDJA qui a accepté parler à la rédaction www Afrique-News.Info de sa section Unir Niger, de l’analyse qu’elle fait de la situation sociopolitique au Togo en passant par le choix des candidats d’unir pour les prochaines législatives du 20 décembre prochain ainsi que la question des réformes. Ceci, dans cette interview exclusive. Lisez plutôt
Parlez-nous de votre section Unir Niger dont vous êtes le premier responsable.
Oui bonjour, merci pour l’opportunité qui m’est offerte pour parler de la section nigérienne du Parti UNIR (Unir Niger) et de donner mon point sur l’actualité politique de mon pays le Togo. Pour la petite histoire, Unir Niger est né en 2005, suite à la disparition de Feu GNASSINGBE Eyadéma sous l’appellation CoSoFEG Niger (Comité de Soutien Faure Essozimna Gnassingbé) pour soutenir FAURE aux côtés du RPT Niger.
Pourquoi CoSoFEG ? Dans nos investigations de terrain, il était apparu que certains compatriotes soutenaient le Président Faure mais nous ne voulait pas s’afficher dans le Parti RPT. Nous avions alors mis en place CoSoFEG pour qu’ils s’y retrouvent. CoSoFEG a d’ailleurs pris part à la création de la Convergence Citoyenne au Togo.
A la suite de la dissolution du RPT, les 2 entités à savoir RPT et CoSoFEG Niger ont fait place à Unir Niger dont le Bureau Fédéral a été mis en place à Niamey. Nous sommes en phase de redynamisation de nos structures de base sur le terrain.
Vous organisez à UNIR Niger une série d’assemblées générales. C’est pour quel but ?
Depuis plusieurs mois, déjà nous avons entrepris des actions pour redynamiser le parti au Niger tant à Niamey qu’à l’intérieur du Niger. A Niamey et dans chef-lieu de Région, nous avons une cellule. C’est l’une de ces cellules de Niamey qui a organisé d’ailleurs son Assemblée Générale Elective le dimanche, 25 novembre 2018.
L’Assemblée Générale de la 2è cellule se tiendra le dimanche 2 décembre 2018.
Pour ce qui est de l’intérieur du Niger, je serai en tournée de sensibilisation et d’échange de décembre à janvier dans trois grandes régions Zinder, Tahoua et Agadez. Comme vous devez le constater, nous nous préparons pour les échéances prochaines. Pour dire 2020 c’est maintenant.
Par le passé vous mobilisiez les togolais résidents au Niger pour participer au vote au Pays. Aujourd’hui nous sommes à quelques semaines des législatives, peut-on s’attendre encore à un tel exploit ?
En effet, depuis la crise des années 1990, nous avons toujours organisé des caravanes pour soutenir notre parti ou pour se faire recenser et, ainsi participer aux élections surtout Présidentielles. En ce qui concerne les législatives, nous avons toujours accompagnés nos candidats chacun dans sa localité d’origine. Pour les législatives 2018, nous sommes très actifs sur les différentes plates-formes. Certains seront sur le terrain très prochainement pour battre campagne.
Existent-ils des relations entre votre section, Unir Niger et les autres sections de la diaspora UNIR ?
Nos relations sont très excellentes, nous interagissons sur plusieurs plates-formes sur des sujets à débattre. Nous organisons des voyages d’échanges comme ce fut le cas en 2016 avec le Burkina Faso avec la venue du responsable de Unir Faso à Niamey. Avec Unir Sénégal, que je félicite au passage pour son engagement nos échanges sont quasi quotidiens. C’est pour vous dire que nous sommes tous au même niveau d’informations.
Aujourd’hui, quelle est la situation au Niger car nous savons qu’en 2017, il y eu une vive contestation des togolais résidents là-bas, contre le pouvoir du président de votre parti Faure Gnassingbé ? Et à combien peut-on estimer l’effectif des togolais membres de UNIR Niger ?
La situation au Niger est calme au sein de notre diaspora. Il y a eu quelques gesticulations en septembre 2017 mais très vite étouffées grâce à l’efficacité de nos militants. En effet, depuis les premières crises des années 1990, nous avons acquis l’expérience et l’expertise nécessaires pour maitriser la situation. Mais la tâche s’est compliquée à cause des fausses nouvelles que nos adversaires je veux parler de la fameuse C-14 distribue à outrance sur les réseaux sociaux. Nous nous efforçons de les contrer en développant et en relayant les bonnes informations. Nous faisons un travail d’informations et de sensibilisation sur le terrain à Niamey et à travers le Niger. A Niamey, nous organisons des rencontres hebdomadaires tous les dimanches. A l’intérieur je profite de mes missions professionnelles pour rencontrer nos militants et sympathisants. A Niamey, pour être modeste nous atteignons les 6000 militants et sympathisants. J’en veux pour preuve les mobilisations que nous faisons pour accueillir Son Excellence Faure Gnassingbé à chaque fois qu’il est en visite au Niger. Au Niger, aucune contestation publique n’est possible, nous sommes très vigilants.
Étant à la tête de la section Unir Niger, quel regard portez-vous sur la situation politique dans votre pays le Togo ?
Aucun citoyen, je veux dire aucun togolais épris de paix, soucieux du développement harmonieux de son pays ne peut se réjouir de cette situation de violences, d’intolérance et de haine orchestrée et entretenue par un groupuscule d’individus assoiffés de pouvoir regroupé au sein de la fameuse C-14. Dans une démocratie, l’opposition est utile lorsqu’elle participe à la construction du pays. Au Togo, l’opposition C-14 participe à la destruction du tissu social, à la destruction des acquis économiques et culturels. Bref, tout ce qui est fait par d’autres est mauvais alors qu’ils sont incapables de proposer un projet de société au peuple.
Imaginons , le Togo est le seul pays au monde à subir une grève sauvage dite illimitée de 9 mois. Malgré tout, il s’est relevé et de la plus belle des manières avec une croissance toujours en hausse. Evidemment, que ça ne plait pas à tout le monde et, les valets locaux sont tous trouvés à travers ces ambitieux véreux d’où le19 aout 2017. Leurs ambitions sont claires créer une situation de chao pour arriver à leur fin. Ils ont lamentablement échoués grâces à la sagesse et la clairvoyance de Son Excellence Faure Gnassingbé. Un an après le Togo est toujours débout. Le peuple a compris que Son Excellence Faure Gnassingbé est le garant de l’avenir de la jeunesse, le garant du développement économique et culturel du Togo.
Quelle analyse UNIR Niger fait aussi bien des candidats devant défendre les couleurs de votre parti mais aussi de ces mécontentements et ressentiments issus de ce choix ?
Le parti Unir est un grand parti organisé et discipliné avec des règles précises de fonctionnement y compris le choix des candidats que chaque militant se doit d’observer. Il regorge en son sein des femmes et des hommes, des jeunes et des vieux soucieux de l’avenir du Togo au détriment des ambitions personnelles.
A Unir Niger, nous faisons confiance à nos instances de direction pour le choix qu’ils ont fait. La tâche n’a certainement pas été facile car il y a tellement des compétences dans notre parti. Je constate surtout que les jeunes et les femmes piliers du développement de notre pays occupent une place importante dans ce choix. C’est un bon choix, qui cadre parfaitement avec la vision du Président du Parti Son Excellence Faure Gnassingbé.
Après ces primaires vous verrez que les candidats recalés, vont se rallier à la cause du Parti. C’est-à-dire que nous allons tous participer activement au succès des candidats du Parti.
Ces mécontentements et frustrations n’existent que dans la tête des ennemis du peuple. C’est encore une orchestration du groupuscule des revanchards C-14 aux abois, pour semer des confusions. Mais c’est peine perdu les cadres de notre parti sont des combattants aguerris.
Craignez-vous un risque d’implosion du parti qui risque de perdre certains membres qui se disent victimes d’une injustice ?
Je ne crois pas un seul instant qu’il y a risque d’implosion ou risque de perdre certains membres. A Unir, c’est la démocratie et la transparence. C’est pourquoi je peux une fois encore affirmer qu’au sein du Parti Unir la discipline est de rigueur à tous les niveaux. Un sang bleu ne deviendra jamais un sang jaune, violet, orange ou rouge jamais.
Le 31 juillet dernier la CEDEAO a prescrit une feuille de route aux protagonistes de la crise togolaise. Quatre mois après, la situation reste toujours bloquée avec des interprétations diverses de son contenu. Comment Analysez-vous cette situation au niveau de la section Unir Niger ?
A l’instar de la communauté nationale et internationale, la feuille de la CEDEAO du 31 juillet a été très favorablement accueillie. Quatre mois, force est de constater que nos amateurs politiques se nourrissent toujours des fausses illusions. A quelque chose malheur est bon a-t-on coutume de dire. La mise en œuvre de cette feuille de route a permis à l’opinion nationale et internationale de voir le vrai visage du désormais Ex CFO et ses compagnons de fortune. Je ne crois pas que la situation est bloquée ou alors dans leur imagination car la mise en œuvre de la feuille de route poursuit son chemin. Comme un avion, il n’y a pas de marche arrière. Il y a eu trop de concession maintenant c’est fini, la récréation est terminée. Le rendez-vous est pris au 20 décembre 2018. Tant pis pour eux, ils ont opté pour le boycott c’est un choix démocratique. Ils n’auront qu’à s’en prendre à eux même.
Nous savons tous les que le principal problème du Togo reste la candidature du président de votre parti, Faure Gnassingbé aux prochaines élections. Comment dans ces conditions peut-on sortir de cet imbroglio ?
Je ne suis pas juriste mais je crois savoir que la constitution est impersonnelle. C’est un ensemble des textes fixant les règles juridiques fondamentales d’organisation et du fonctionnement d’un état et de ses institutions ainsi que les droits et les libertés des citoyens. Partant de cette définition élémentaire, je me pose la question de savoir si les citoyens sont égaux en droit et devoir ? Si la réponse est oui pourquoi la candidature du Président de l’Unir, Son Excellence Faure Gnassingbé pose-t-il problème ? Seul le parti peut décider de qui sera son candidat.
De plus la constitution entre en vigueur à la date de sa promulgation par Le Président de la République. Faudra-t-il anti datée la promulgation ?
Le dernier feuilleton auquel les acteurs politiques togolais se encore livrés est l’incapacité des députés togolais à pouvoir s’entendre pour opérer les réformes. Les positions étant divisées sur le texte devant faire l’objet d’étude. Comment analysez-vous ce nouveau blocage ?
A l’assemblée nationale, se vote uniquement deux textes conformément à l’article 82 du règlement intérieur : Les propositions de loi initiés par des députés et les projets de loi initiés par le gouvernement. Actuellement, sur la table des députés, se trouvent un projet de loi envoyé par le gouvernement, c’est donc le seul document qui devrait être étudié, au besoin amendé par les travaux réalisés par l’expert constitutionnaliste ou bien avant lui la CVJR… Comme le disait le Dr KABKIA, le rapport de l’expert n’est qu’un document de travail pour les députés et aucune confusion n’est possible avec le projet de loi du gouvernement.
En cas d’échec à l’assemblée, le législateur a prévu des mécanismes pour ce genre de situations. N’ayant pas obtenu les 4/5ème requis pour son adoption au parlement, la décision revient au peuple à travers un referendum.
Pour terminer, selon nos informations, il y aurait plusieurs sections du parti Unir au Niger. Pourquoi une telle situation et quelles sont les relations que vous entretenez entre vous étant donné que vous lutter pour la même cause ?
Il n’y a que le bureau Fédéral qui représente l’Unir section du Niger. Il donne des directives et des orientations et ce depuis toujours. Les sections sont chargées de les mettre en œuvre. Je veux tout simplement dire que c’est une organisation interne que nous essayons de mettre en place pour être plus proche de nos militants et plus efficace. La Diaspora togolaise est très importante au Niger. Les sympathisants et militants de l’UNIR représentent plus de 95% de cette diaspora. Cependant je reconnais qu’il y a des esprits malins, ceux-là qui nous ont combattu hier et qui se sont déguisés pour se réclamer de l’UNIR. Ceux-là nous les connaissons. Nous demeurons vigilants.
Interview réalisée par JC BAKALI pour Afrique-News.Info