Victime d’atroces viols à l’âge de 18 ans, Khadijettou Mohamed Mahmoud, femme sahraouie qui travaillait dans les camps de Tindouf, a décrit jeudi 16 mars lors de la conférence sur les Violences sexuelles tenue à Düsseldorf en Allemagne, son calvaire.

En effet, Khadijettou a saisi l’occasion de cette conférence de haut-niveau sur les Violences sexuelles de Düsseldorf pour dénoncer le manque d’accompagnement de la part de la société en général dont sont victimes les personnes ayant subies des violences sexuelles. Elle aussi pointé du doigt accusateur, ce qu’elle appelle « le silence coupable des autorités algériennes qui ont couvert cette agression sexuelle. » Aussi a-elle décrit sa lutte difficile et continue, « pour obtenir justice devant les tribunaux d’Espagne où elle réside ». Et ceci à cause du fait les autorités algériennes ont pris position en faveur de chef Polisario qu’elles ont décidé de couvrir.

Par ailleurs, cette rencontre de Düsseldorf a permis à Khadijettou Mohamed Mahmoud de décrire comment « les droits de l’homme sont systématiquement bafoués dans les camps de séquestrés de Tindouf ainsi que les conditions inhumaines dans lesquelles vivent les populations de ces camps, sans oublier la corruption endémique qui prévaut au sein de la direction du Polisario ». Elle a également mis en évidence le détournement des aides humanitaires internationales par les responsables du Polisario. Khadijettou a invité la communauté internationale notamment les autorités allemandes, à plus d’efforts en faveur des droits des femmes « sahraouies dans les camps de de Tindouf ».

Quatre imminentes et influentes femmes allemandes étaient aux côtés de Khadijettou pour cette conférence. Il s’agit notamment de Sarah Lee Heinrich, Présidente du Bureau Fédéral de la Jeunesse des Verts allemands ; Franziska Brandmann, Présidente du Bureau Fédéral de la Jeunesse Libérale allemande ; Christina Kampmann, Porte-parole pour la politique intérieure du Groupe parlementaire SPD au Parlement de la Rhénanie-Nord-Westphalie et Tessniem Kadiri, journaliste et présentatrice d’émissions à la télévision allemande.

Pour rappel, la conférence de Düsseldorf intervient une semaine après la célébration de la journée international des droits de la femme

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