
Après 44 ans de règne à la tête du parti zoulou, Mangosuthu Buthelezi âgé aujourd’hui de 91 ans a passé la main à la tête de l’Inkatha en ces termes : « Mes jours en tant que président de l’IFP sont derrière moi, je passe le relais cet après-midi »
En Afrique du Sud, le samedi 24 Août restera historique pour le peuple Zoulou. En effet, le chef du parti historique Inkhata, Mangosuthu Buthelezi, a annoncé samedi qu’il démissionnait après 44 ans à son poste et à près de 91 ans. A la tête du parti nationaliste zoulou Inkatha Freedom (IFP), influent sous le régime d’apartheid et à l’origine des violences les plus marquantes du pays au cours des premières élections multiraciales de 1994, Buthelezi a d’abord été membre de l’ANC jusqu‘à sa rupture pour créer l’IFP en 1975. Il a dirigé le parti dès ses débuts, un règne marqué par des guerres territoriales sanglantes avec les militants de l’ANC dans les townships à majorité noire pendant les années 1980 et 1990.
L’historique président de l’IFP, faisait cette annonce lors du congrès du parti tenu samedi à l’Ulundi dans le nord-est du pays. Il a donc décidé de ne plus se présenter à sa propre succession afin de permettre le choix d’un nouveau chef au parti qui connait depuis ces dernières années, des difficultés marquées par la perte de vitesse lors des dernières législatives avec seulement 14 élus pour un parti arrivé majoritaire en 1994.
Il faut rappeler que l’IFP est soutenu par les Zoulous, le plus grand groupe ethnique du pays et ayant occupé les fonctions de Premier ministre du territoire « indépendant » de KwaZulu, une création politique du gouvernement de l’apartheid, Mangosuthu Buthelezi a souvent été considéré à tort ou à raison comme un allié du régime raciste.