Quand on prend l’exemple des pays africains qui prennent le départ, ce sont des pays où le taux de chômage est élevé.

D’autres jeunes ont le diplôme, mais n’arrivaient pas à trouver l’emploi. Des jeunes ne sont pas réveillés un bon matin pour faire la traversée ; ils ont tenté de partir par la voie légale. Les conditions pour avoir le visa sont difficiles. Du coup, les jeunes sont obligés de risquer leur vie parce que leur rêve, c’est de voyager. Il est difficile d’avoir les visas dans nos pays » se plaint Adama Diallo. Pour ce migrant de retour, là aussi constitue un facteur bloquant. En conséquence, il invite les gouvernants africains à penser aux jeunes désespérés. « Leur amélioration, c’est de partir, il faut qu’ils réalisent ce coup. Mais aussi, vous trouverez des gens trompés par des passeurs » dit-il. A l’en croire, ses passeurs ont trompé certains jeunes pour leur dire qu’ils peuvent rallier l’Europe par la voie illégale. A ce niveau, tient-il à préciser, les parents financent beaucoup d’argent pour le départ de leurs enfants. Ils passent par la mer ou le désert. « L’eldorado est la belle vie. Ce sont des jeunes trompés. Certains parents (père ou mère) mettent la pression sur leurs enfants en leur demandant de partir. Ce sont eux qui récoltent de l’argent. A la maison, les jeunes perçoivent des mots difficiles » explique Adama Diallo. Selon lui, on leur cite souvent  l’exemple de leurs amis qui sont partis.

Mort d’un talibé Sénégalais dans le désert

Ibrahima Dramé nous fait un témoignage émouvant en nous racontant la mort de son frère dans le désert. Un frère qui, dit-il, le corps n’est pas revenu. On l’a enterré en terre libyenne.  Alioune Dramé était un jeune talibé âgé de 23 ans, originaire de kaffrine. Il avait déposé ses baluchons à Dakar avec son père, ses frères et sœurs, sa mère et tante pour une vie meilleure fuyant ainsi le calvaire dans les villages. Ayant maîtrisé le coran au sein du daara de son père, ce jeune saloum saloum s’est engagé par la suite dans la couture. Après quatre ans d’expérience, le jeune Alioune a commencé à exercer ce métier dans une courte durée. A la suite, un an après, le jeune talibé commence à mijoter un plan avec son ami Daouda pour aller en Espagne. C’était pour obtenir une vie meilleure et prospère. « Sa mère l’a soutenu en lui récoltant ses économies et il est parti un Mardi après-midi du mois de novembre 2017 sans l’accord de son père, ni de sa femme qu’il a épousé sept mois avant son départ » témoigne Ibrahima Dramé. En contact avec un passeur très connu à Thiaroye, Alioune Dramé et Daouda ont quitté Dakar à bord  d’une pirogue. Leur destination était la Mauritanie avant de prendre le désert pour rallier le Maroc, raconte  notre témoin.  Selon  ce témoignage recueilli, les deux amis ont ensuite pris la route pour se diriger vers  les îles Canaries.

Un mauvais sort pour Alioune

Malheureusement, pour le jeune Alioune dramé., il subira un mauvais sort ; puisque son vœu n’a pas été excausé. Le jeune enfant talibé est mort dans le désert du  Maroc. « On l’a enterré dans le désert sans son ami Daouda qui était malade ; mais qui finira par succomber » témoigne Ibrahima Dramé.

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