
Au Togo, depuis 1977, l’ancien chef de l’État Eyadema Gnassingbé, a décrété la révolution verte pour faire face l’avancée du désert. Pour mettre en oeuvre cette révolution verte, la journée nationale de l’arbre a été instituée tous le 1er juin de chaque année suivi d’un Plan National d’Investissement Forestier (PNIF), nous fiasons un zoom sur cet ambitieux plan mis en place par les autorités togolaises pour assurer la révolution verte.
Les arbres, au-delà de leurs bienfaits écologiques, constituent un atout économique et socioculturel inestimable. Mieux, les forêts contribuent à réduire les concentrations de gaz à effet de serre dans l’atmosphère, combattent les changements climatiques, assurent la purification de l’air et la fourniture de l’eau propre, protègent les ressources hydriques, participent à la conservation de la biodiversité, la liste est non exhaustive. Au regard de tous ces bienfaits, il serait préjudiciable pour tout pays de ne pas s’investir à protéger et/ou améliorer son écosystème forestier. Le Plan national d’investissement forestier (PNIF) nourrit cette ambition au Togo.
Des chiffres divulgués en 2016 démontrent que la superficie totale des plantations au Togo, qu’elles soient étatiques, privées, scolaires ou communautaires, est de 53.000 hectares. Celles de l’Etat s’étendent sur plus de 20.000 hectares contre 33.000 hectares de plantations appartenant aux particuliers, aux acteurs scolaires et communautaires. Tout calcul fait, cette performance traduit un taux de reboisement annuel croissant qui a quitté 1000 hectares dans les années 1980 pour s’établir à 2000 hectares à partir de 2010.
Le Plan national d’investissement forestier (PNIF) est évalué à près de 60 milliards de francs CFA, court de 2018 à 2022 et est composé de trois (03) axes notamment la gestion des aires protégées ; la gestion des écosystèmes forestiers ; la sensibilisation ainsi que la mobilisation des ressources. Le PNIF est lié au Programme de convergence des écosystèmes forestiers dans la Cedeao. Il vise dans une certaine manière à développer la coopération entre les pays, de façon à favoriser les initiatives communes transfrontalières ; à lutter contre le commerce illicite des ressources forestières et à protéger la faune et la flore.