Maisons, potagers, poteaux électriques, véhicules, animaux, plantations … tout a été rasé au passage mercredi soir dans le village Patel au Kenya. Il ne reste en ce moment que débris et boue.
C’est en ces termes qu’on peut décrire l’ampleur du désastre issu de la rupture du barrage de Patel au Kenya sur près de 10 km.
On déplore pour le moment plusieurs dizaines de morts et beaucoup de dégâts. Pour ceux qui ont pu échapper au désastre, le choc est grand avec des pertes énormes. Le gouvernement a mobilisé plusieurs secours dont les hélicoptères qui survolent la zone afin de repérer les rescapés. Au micro de nos confrères de la rfi, les rescapés décrivent la scène macabre. C’est le cas de Rachel Wanjiru, une habitante, raconte avoir entendu un grand bruit mercredi soir. Elle est sortie et a vu l’eau arriver. « Il y a eu comme un bruit d’explosion. Puis j’ai entendu mes neveux et nièces crier dans la maison voisine. On a tenté d’aller les aider, mais leur maison a été emportée par un mur d’eau. Leurs corps ont été retrouvés en contrebas. Je ne peux pas exprimer comment je me sens. C’est la première fois qu’une chose pareille arrive », raconte-t-elle choquée. Elle-même a juste eu le temps de s’enfuir avec ses enfants.
De son côté, un autre Kényane a indiqué avoir signalé la disparition de cinq voisins et demande une enquête. Il dit également avoir tout perdu « Je venais de rentrer à la maison. Soudain j’ai entendu un grand bruit d’eau. J’ai appelé ma famille et on a tous fui.
Je suis revenu dix minutes plus tard. Ma maison avait disparu. J’avais des champs de maïs. Tout a été détruit. J’ai tout perdu.
Il faut préciser que le barrage de Patel alimente en eau les fermes horticoles voisines du village et situé sur les collines. C’est donc la digue de ce barrage qui a probablement cédé à cause des fortes pluies qui ont causé des inondations jamais vues au Kenya depuis 1999. Indique la Croix-Rouge.
La Croix-Rouge a enregistré les noms des disparus pendant que des équipes continuaient de sonder la coulée de boue.